Zoubeida
Tu partis, Zoubeida ! Tu partis, Zoubeida,
Seule en voile blanc et de tout dépouillée,
Ni velours, ni bijoux, seule dans ton trépas,
Munie de ton bilan d’actes sains ou souillés.
Tes pompes funèbres, arrosées de larmes
Dans un chant religieux, émouvaient le cortège
Venu massivement te dire dans le calme
Ses tristes adieux dans ton dernier refuge.
Tu laissas pourtant plus qu’un vague souvenir
Dans ta cour intime, plus qu’un riche trophée.
Tu laissas un trésor qui ne puisse périr,
Formé de symboles vivant comme une fée,
Dans le corps et l’âme de ta sœur Nadia
Qui te chante toujours, prise par le deuil
Vivace, forte pourtant comme un séquoia,
Inspire son poète pour dire sur feuille
Sa souffrance d’être séparée de toi,
Malgré l’an déjà plus vieux qu’une décade,
Pour lire en piété l’élégie maintes fois,
Dans l’odyssée immortelle qu’elle garde.
Odyssée extait Zoubeia