Jocelyne
Heureuse qui comme Jocelyne fut aimée
D’un amour violent sans passion du désir
Voué à l’infini de forme sublimée
Qui naquit un soir d’été, soudain sans prévenir.
De présent généreux alloué au quidam
Le bel émoi me conquit, nourri de mystère,
L’immense prodige atteignit mon âme,
Dépêché avec heur d’un lointain univers.
Mon esprit débarqua dans son grand royaume,
Faire allégeance royale sans pompes,
Ne chercha à sentir les enivrants baumes,
Ni à voir les attraits gracieux qui dopent.
Mon cœur élit logis aux coteaux des Graves
Près de Maison Carrée pour sentir la chaleur ;
Il tremble, il guérit à ses mots suaves ;
A sa voix fluette, il jouit de bonheur.
Ma muse irriguait ses vergers assoiffés,
Curant son spleen mortel, lui chantant romance.
Heureux, j’ai communié avec la belle fée
Par delà les chemins ; point de résonance.