lettre d'mour; ahmed bencherif

je voulais t'écrire une belle lettre mais mon coeur est convulsé; il souffre, ses complaintes montent au ciel mais elles sont rejetées par les étoiles qui les brûlent avec leurs feux; je suis ce voilier qui va à la dérive, toutes ses commandes lâchées par le capitaine entré dans l'agonie; tu te souviens du capitaine, employé admirablement dans nos poésies d'amour, hier seulement; mais comme si c'était depuis toujours, tellement notre amour est fort, puissant, innocent, pur et aucune force ne viendra le heurter et le faire basculer chavirer comme ce voilier dont tu es le gouvernail. Il est des perfidies nuisibles aux amours, des jalousies qui leur sont nocives; mais pour moi, elles ne m'atteignent pas, mon coeur les combat , les repousse pour te jurer amour, fidélité. Qu'en 'est-il pour toi ma jeune épousée? Ton coeur sera-t-il assez fort pour repousser ces malheureuses tentatives. je sais que tu m'aimes et de folie comme moi d'ailleurs; mon Aphrodite, l'amour est un jardin ; il faut l'arroser, le cultiver, le désherber et ses mauvaises herbes sont justement ces incompréhensions, ces jalousies, ces défiances, ces suspicions. maintenant, je peux dormi sereinement je suis venu dissiper ce nuage et demain en te réveillant tu trouveras un beau soleil qui illuminera ton esprit, tu trouveras aussi un doux zéphyr qui te fera des ailes pour venir me rejoindre; tu sais ma jeune épousée que l'amour est aussi une épreuve à traverser avant ce sentiment d'aimer, avant ce plaisir de s'aime. Bien sur, tu trouveras assez de force dans ton coeur pour me pardonner mes passions de l'art, assez de clairvoyance pour tolérer ces admiratrices qui évoluent dans mon univers qui cherchent sans résultat à conquérir mon coeur pour la simple raison que tu l'as conquis.

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