Détresse
Violence au logis, terreur de ton âme
Ses frappes répétées, blessure de mon corps,
Ta beauté torturée, fleuve de mes larmes,
Ta splendeur mal traitée, tyrannie de mon sort.
O mon Dieu ! Je pleure. Morte chevalerie.
L’épée inusitée ! Quel cheval me prendrait ?
Bravoure condamnée. Mort le goût du pari.
Epoque nouvelle lâche et sans attraits.
Captive de son joug. Sinistre, sa prison.
Barreaux en fer forgé. Citadelle imprenable.
Je perds mes repères et me fuit ma raison
Lâche je suis hélas, sans force d’érable.
Tes yeux verts embués, mon chagrin de toujours,
Tes joues sans leurs éclats, mes soupirs accablants,
Tes pensées fugitives, mes brulures au four,
Ton cœur en oppression, mes aléas troublants.
Illusion mise à nu. Ne puis-je m’insurger ?
Un printemps entamé, l’automne finissant.
Le destin à plier ? Mais comment y songer !
Je viendrai, ne me fuis, au printemps renaissant.