BPCO emphysème pulmonaire
Sévère Bulle géante
Hommage au Professeur Lacheheb
Etablissement hospitalier universitaire
USTO Oran
Voilà 12 ans que je pneumologue a posé son diagnostic hélas tardif d’une B PCO emphysème bulleux sévère. Et depuis je subis les agressions diverses et multiples d’un emphysème diffus pan lobulaire sur mon organisme. Elles traduisent par la dégradation de mon état général, de la dyspnée à l’effort. Elles réduisent drastiquement mon dynamisme, évincent ma volonté, me fragilisent à un degré inimaginable. Tout ce qui était à la portée naturelle de ma main devient alors pour moi un exploit herculéen.
Devant la gravité, j’avais cherché à me faire opérer. Néanmoins, le médecin traitant m’a avait déclaré que l’emphysème diffus n’était pas opérable et que je devais suivre à vie des bronchodilatateurs inhalés. De plus, il m’avait recommandé de fournir le moindre effort et de cesser tout effort intellectuel, soit tuer en moi ma passion d’écrire.
Très tôt, je m’étais aperçu que le traitement pharmacologique ne suffisait pas et ne me donnait pas l’énergie nécessaire à mes ambitions d’écriture littéraire, n i à celles de mes activités culturelles. Cela me fragilisait à un point in imaginable et je devenais de plus irritable et donc mes poumons prenaient à chaque fois un coup et se congestionnaient.
Je m’étais retrouvé face à un dilemme : soit accepter cette fatalité de maladie silencieuse qui tue à petit feu ou mener mon combat pour m’y accommoder ou plus précisément la rendre moins grave mois pénible moins évolutive.
Donc je m’étais engagé dans un combat permanent, combien lourd et contraignant, harassant aussi. J’avais cessé de fumer, puisque le tabagisme en était la cause directe. Je faisais la marche et je courais cent mètres, j’allais au bain maure, je prenais ma douche. Cela me donnait bien sur le sentiment que rien en moi n’était changé et que je menais ma vie le plus normalement du monde, comme je la menais, sauf que j’avais perdu ma fonction ‘ d’Hercule’. Alors je m’étais orienté vers une recherche thérapeutique par les plantes. J’en avais sélectionné du chardon marie, du sésame, graines de lin, fenouil. Puis depuis quatre ans, j’ai adopté une nouvelle phytothérapie : curcuma, gingembre, cannelle, miel, citron, romarin, camomille.
Je suis resté cinq années je crois pour gagner une forme physique bonne eu égard à ma maladie chronique. En effet, j’avais repris du poids, des couleurs, enfin mon état général était satisfaisant. Je voyageais, je donnais des conférences, des interviews, des émissions télé, je prenais l’avion. Je me fatiguais bien sur mais je résistais et je repoussais à chaque fois les limites de mon endurance et de mes capacités physiologiques.
Mon emphysème avait généré des bulles géantes, principalement à droite. Sauf que mon médecin traitant n’avait éveillé mon alerte pour voir plus clair et chercher une thérapie appropriée. Cette année je fis ma première exacerbation, fort heureusement modérée. Alors la douleur était intense, le besoin en oxygène devenait vital. Un pneumologue en consultant un scanner me dit que j’avais fait un pneumothorax. Alors commença un autre parcours du combattant, je me fais hospitalisé dans un CHU et leur diagnostic récusait totalement le pneumothorax et posait comme diagnostic bulle d’emphysème. Alors j’avais supplié de faire ablation de la bulle géante. C’était demander quelque chose qu’il ne pouvait me donner. Il m’avait répondu que la résection pulmonaire était quasiment non faisable en Algérie.
Bien entendu, je m’instruisais à fond sur la maladie et se lourdes conséquences. Je constatais que la résection pulmonaire était tout indiquée et enregistrait des progrès et réussites en France, en Belgique…puis j’avais commencé les prospections au cours de l’année 2017 bien sur. J’avais trouvé un chirurgien thoracique ; néan moins, il pratique à temps partiel dans les cliniques privés, apparemment n on outillées pour ce genre de chirurgie.
Alors le hasard m’a conduit vers EHU 1Novembre Usto Oran. Le chef de service , le Professeur Lacheheb me proposa de faire consultation préopératoire au niveau de son service. C’est ce que je fis et je sera hospitalisé en novembre 2017 pour évaluation préopératoire. Je lui rends un insigne hommage et je tiens à le remercier pour l’espoir et l’espérance qu’iol fit naitre en mois durant cette année sombre 2017 durant laquelle ma maladie était devenue angoissante nourrissant des idées noires, plus tragiques que celles de Charles Baudelaire. Je souhaite de tout mon cœur et mon âme que cette chirurgie réussisse et me compense ces douloureuses années de maladie chronique que j’avais vécues .
Ahmed Bencherif
Auteur de Marguerite
Ecrivain poète
Ainsefra