Voyageuse
Sur le quai bruyant, je te vis dépaysée
Ta valise à la main et ton sac à la main,
Tes yeux derrière un triste écran,
Un nuage qui te cachait le monde
Vision fomentée d’un chagrin d’amour
Un amour dissipé, illusion morte.
Dans ta quête de nouveaux horizons,
Ta recherche de nouveaux espaces,
Tu traçais ton chemin, éprouvée de phobie
Injectée dans ton cœur par l’homme,
Malin félin, redoutable lion, prédateur
Qui voyait en toi la proie idéale
Pour assouvir ses appétits charnels.
Tu me vis souriant, avenant attentif.
L’heure au top, ses aiguilles croisées,
Le train pressant te conviait à monter.
Nos regards se croisèrent par instinct,
Comme ces aiguilles d’horloge murale
Qui sonnèrent le départ du cheval de fer,
Parti sans nous, notre destin ailleurs.
Main dans la main, toutes deux frileuses,
Murmure au murmure, mélodie secrète,
Cœur près du cœur, battant la chamade,
Ame confiée à l’âme, béatitude reconnue,
Nous prîmes le chemin de l’amour,
Ses secrets gardés dans la vigilance.
Fascination souveraine du moment
Vivra-t-elle dans les lendemains inconnus ?
Fera-t-il date ce coup de foudre survenu ?
A cœur sensible, esprit prémonitoire.
Alors viens ! Ne crains rien, l’amour est là