La patrie t’allaita de son sein généreux
Et en gratitude, tu en fis ta mère
D’adoption adorée sans complexe honteux
Et sans ressentiment, de bon cœur, d’esprit clair.
La grâce divine pourrait nous sourire,
Nous combler d’effluve et de longévité.
Combien de miracles eurent à retentir
Leurs échos frémissants de sublime beauté,
Au moment où l’espoir demeure sans recours,
La nuit et le jour vains se confondent en rien,
La vie périlleuse est soudain de retour
Et la félicité offre à profusion ses biens.
La blanche colombe me fit un bon souhait
Par un huit désormais sans illustres attraits.
Je sentis la grande tristesse dans la haie
De ma fée occupée à embellir ses traits.
Jocelyne ! Mais pourquoi ? Pourquoi m’avoir séduit,
Puis déchirer mon cœur, t’accabler d’affreux maux ?
Notre souffrance est à ranger dans un réduit,
Jouissons de la vie et de ses moments beaux.
Envoie-moi des signaux de fumée dans le ciel.
Je saurai les lire, m’éloigner ou venir.
Souhaite mon succès dans mon âpre label,
Désormais sans passion qui me fasse frémir.
O bois silencieux, d’où partaient les ondes,
Gardez-vous les bribes de leurs mots sonores
Qui faisaient un rêve, dans le vieux monde,
D’union, en défiant les contraintes du sort ?
J’ai foulé de mes pas votre sol inculte
Où fleur ne s’épanouit pour adoucir la vue,
Clairsemé de chardon et de coloquinte,
Conquis de sauvages herbes hautes et drues.
La montagne vous fuit, détachée de l’Atlas,
Découvre sa roche de couleur marron fade,
N’abrite en hauteur de fougueux rapaces,
Ni de grands prédateurs qui chassent en harde.