Comme c’est démocratiquement faux, quand Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Nouredin Bedoui, nous parle de démocratie participative dans ses discours de réformes communales, départementales. Il en est tellement fier, que l’on croirait que le citoyen est vraiment impliqué dans l’élaboration des lois. Si le citoyen élit ses représentants, il n’est pas sollicité entre les joutes électorales périodiques, où le gouvernement établit des projets de loi, le plus souvent contre les intérêts d’une population donnée sur un territoire donnée et sans même la consulter, tant le dommage est manifestement considérable. Ce fut le cas de la loi relative à l’exploitation du gaz de schiste en 2012.
En effet, l’autre volet de la démocratie participative reste totalement méconnu du gouvernement. Le citoyen en est marginalisé, considéré comme très peu connaisseur. Ainsi le pouvoir opère cette fuite en avant dont il finit toujours par payer les frais. Définissons ce concept.
la démocratie participative se définit comme un ensemble de dispositifs et de procédures mis à la disposition du peuple pour améliorer le quotidien du citoyen, et surtout la possibilité de faire des débats autour de question de l'heure avec le pouvoir, mais aussi adresser des pétitions sur telle ou telle question non solutionnée par la législation , lesquelles pétitions sont adoptées comme des lois à part entière. or ceci on ne l'a pas connu avec nos gouvernants qui ressassent ce concept de démocratie participative.
L’exemple le plus illustrant, c’est le gaz de schiste qui avait mobilisé les citoyens de la petite ville d’AinSalah, dans un vaste mouvement de contestation pacifique écologique. Il fut hélas ignoré totalement par le pouvoir, lequel s’était suffi de dépêcher des émissaires, sans engager vraiment un débat pour solutionner si l’on admet le ministre de l’énergie comme émissaire, peut-on admettre comme tel le directeur général de la police te le chef de la région militaire. Non pas du tout. Pour les contestataires et de tout autre esprit libre, le chef de la police et le chef de la région militaire sont un langage d’intimidation. Les contestataires n’avaient pas faibli, malgré cette menace sans nom et avaient même adressé un moratoire à Monsieur le Président de la République qui n’a pas rendu sa décision pour l’arrêt de l’exploitation du gaz de schiste. Le chantier fut abandonné et le mouvement de contestation prit fin.
Si la démocratie participative était pratiquée, cette situation ne se serait pas produite. Ceci dénote le peu de souci du gouvernement pour faire adhérer le citoyen à l’élaboration des lois, à partager son souci de préserver l’environnement et l’écologie.
5/03/2018