Ingrate, madame.
Malheureuse aigrie, la roue a bien tourné
Adieu valets, domestiques et carrosses,
Palaces et villas, vous voilà infortunée
Prestige enseveli, temps nouveaux féroces,
Rides au front, minée de soucis journaliers,
Sans force et affaiblie, sans plaisir à la vie,
Seule et abandonnée, ni amis ni alliés,
Mourut le décorum, le sort a tout ravi.
Il n’est plus celui qui vous hissait aux pompes,
Trépassé dans son lit, épuisé par le mal,
Emporté par le sort que rien ne détrompe,
Et séparé par son bâton de maréchal,
Qui lui donnait des illusions combien vaines,
Un sentiment d’éternité, souvent des arrogances,
Des prétentions inouïes, des mises en scène
Savamment maquillées, pour chaque séance.
Son message, par moi décrypté dans le fond,
Me laisse perplexe par ses graves bourdes,
Parfois des incuries, occultations de front,
Tirées d’un lexique de vengeance lourde.
Halte ! Souvenance ! Et l’hymne déclamé !
Mots sortis de l’ombre, retranscrits en peine
Des images fortes, un parcours acclamé,
Un public très curieux, quelle belle aubaine !