Pour commen
Jocelyne ! Ma belle ! Donne-moi ton pardon.
Ton harmonie prime, garde comme trophée
Mon grand sacrifice. Prends ce modeste don
Aimer c’est préserver ô mon phare, ma fée.
Le sort nous a servis hélas tardivement.
Ta belle fillette rieuse m’a ému,
Tiré de mon songe sans aucun boniment.
C’est une sainte qui amorça la mue.
Son nom de baptême est désormais Safiya
La pure accomplie à l’age innocent.
Ce sera son sacre, sous le chant de Maya
Interprété au luth, lyre et violent.
C’est ma bénédiction qui la suivra partout,
Transmise par mes saints éteints depuis longtemps.
Mande-la par ce nom sublime et très doux
Il porte l’effluve jusqu’à la fin des temps.
Elle saura l’aimer et m’aimer en parrain
Dis-lui mon affection, celle d’un grand-père.
Plût qu’elle grandisse dans ton giron câlin
Et fais-en ton cliché admirable et fier.
Sois toujours heureuse, c’est mon vœu le plus cher.
Envoie-moi des signaux, j’en serai très ravi.
Porte mon souvenir dans les hautes sphères,
Ici-bas tout est vain et plus rien ne survit.
Un jour pourrait venir, illustre de beauté,
Riche de causeries, d’agréables moments
Au pied de l’amandier, au fruit crû velouté,
Près du bambou svelte, sous un ciel clément,
Ou bien encore sur la plage dorée,
En face des deux rochers surgissant dans la mer,
Que tu vis encore fillette à sept ans,
Extasiée de joies, sous le libre éther
Aux douces mélodies, fantasias et chants.
Tu reçus naguère le philtre de l’amour
De la patrie meurtrie, réveillée en sursaut,
Ivre de liberté acquise pour toujours,
Engagée à panser ses douleurs et ses maux.
La patrie t’allaita de son sein généreux
Et en gratitude, tu en fis ta mère
D’adoption adorée sans complexe honteux
Et sans ressentiment, de bon cœur, d’esprit clair.
La grâce divine pourrait nous sourire,
Nous combler d’effluve et de longévité.
Combien de miracles eurent à retentir
Leurs échos frémissants de sublime beauté,
Au moment où l’espoir demeure sans recours,
La nuit et le jour vains se confondent en rien,
La vie périlleuse est soudain de retour
Et la félicité offre à profusion ses biens.
La blanche colombe me fit un bon souhait
Par un huit désormais sans illustres attraits.
Je sentis la grande tristesse dans la haie
De ma fée occupée à embellir ses traits.
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