Un jour sous la pluie
Sous la pluie diurne de l’automne
Et Son chant dense et monotone,
Evangelina, affligée, s’en allait,
Dans le cœur une grande plaie
Sans magiques et beaux atours
Un énorme chagrin d’amour
Un poids très lourd à porter
Par son généreuse âme attristée,
Une robe uniforme noir-corbeau
Au loin au large sans paquebot
Pour brasser les eaux de la mer
De son deuil éprouvant et amer
Dépourvue du moindre vaisseau
Pour naviguer sous les eaux
Du ciel en nappes battantes,
Sur l’asphalte, fracassantes.
Coupée en deux, sa vie vacille,
Deux charmantes ombres en cheville
L’une brave et affrontant le péril
L’autre se vouant aux eaux du Nil.
La trajectoire de sa vie perdue,
Aux enfers, sciemment descendue,
Evangelina s’en allait déprimée
La vie même ne pouvait la charmer
Ses larmes tombaient abondantes
Sous les nappes du ciel battantes
Manteau qui en cachait l’émotion
Son cœur à l’écho de ses pulsations.
Son voile noir couvrait son corps
En laissait nu un espace sonore
Qui fourmillait l’espoir sous sa peau,
Comme le bruit sourd du fleuve Pô.
Parapluie triplé dont l’un authentique,
Noir et serti de figures géométriques,
Les autres, clairs ou gris, fantômes
Créant un fleurage varié en album.
L’ombre percutait le réverbère
Qui la néantisait jusqu’aux lombaires,
Inconsciente effondrée par le chagrin,
Cherchant à fuir par un silencieux train.
L’asphalte jonché de feuilles mortes
Evangelina cherchait pourtant la porte,
Amoureuse de la vie si belle à vivre,
Assumant notre bonheur et nous servir.
extrait les odes de l'amour à paraitre