La rigueur et probité qui étaient les miennes
Me faisaient barrières à toute promotion
Pour grimper l’échelle et assumer les rennes
De commandement, remplir de hautes missions.
J’attendis des années le sourire du sort,
Dans l’espoir qu’un commis de l’Etat investi
De souveraineté, de haut rang puisse alors
Me confier ce poste dont j’avais les outils.
Mon dossier me plaidait comme un bâtonnier,
Sur le plan compétence et sur la moralité
Attestées et sans que puisse les renier
Un habile enquêteur connu et redouté.
Passa l’an dans l’espoir, puis d’autres sans espoir,
Sans jamais recevoir l’avis de nomination
D’agent de la nation, récompense notoire
De mes valeurs partout tenues en adulation,
Partout ailleurs à l’échelle planétaire sauf chez moi,
Dans mon grand pays où de petits hommes corrompus
Jusqu’à l’âme écrasent de leurs pieds notre droit,
Gèrent la société comme leur propre du,
Ecartent les agents aptes et vertueux
Pour faire entendre leurs ordres, prétendus
Louables pour servir la nation au mieux.
Ils sont là, ils étaient là, ils seront là aussi ;
Ils se souviennent de notre jeune Etat,
Ils l’ont blessé, brisé en plusieurs organes,
Ils le mettent en brancard, le portent à trépas,
Ils l’ont dépouillé à fond de sa grande manne.
Ils se paient nos têtes, achètent le silence,
Vont en campagne de l’intox très savant,
Mûrement réfléchie avec trop de brillance,
Menée à bras de fer et toujours à l’avant.
Qui se dit engagé est vite éliminé.
Ils lui cherchent des poux sur toute la tête
Et quand ils n’en trouvent pas pour le condamner,
Ils en ramènent d’ailleurs et ils l’infectent.
Alors, ils l’encadrent pour se taire à jamais,
En l’affligeant d’un timbre mensonger habile
De manipulation de tiers ou de débile
Vomi par la masse et partout déclamé.
Mes patrons successifs ne furent que véreux,
Aptes à s’enrichir, très aptes à construire
De somptueuses villas dont l’éclat ne cesse de luire,
En trophées importés par des moyens douteux,
De pays voisins et proches sur fonds du Trésor,
Savamment détournés en brouillant les pistes,
En camouflant l’achat d’articles sur listes
Qui servent leurs appétits encore et encore.
Ils prolongeaient les vœux de leurs propres patrons,
Leurs éducateurs futés en basse magouille,
Qui prenaient leur quota en pressant le citron
Sans penser un instant à probable fouille.
Eux tous faisaient pacte avec le diable
Pour sucer et pomper la nation torturée
Par des fous à lier, cupides insatiables,
Fiers de leurs actes, de sang froid, perpétrés.
Ils ne craignaient pas de se faire prendre
La main dans le sac, dans le flagrant délit.
L’outil de contrôle faisait défaut sans feindre,
Depuis des décades, bien tombé dans l’oubli.
Quand la masse jase, L’enquêteur dépêché
Au prix de grandes tergiversations
Par le veule décideur vient sans vouloir chercher
La dilapidation des biens en augmentation,
Mais il est mis aux frais dans le luxe honteux
Reçoit mille cadeaux, se rassasie en mets
Succulents et exquis, d’arome mielleux
Consume son plaisir, fume le calumet
La rigueur et probité qui étaient les miennes
Me faisaient barrières à toute promotion
Pour grimper l’échelle et assumer les rennes
De commandement, remplir de hautes missions.
J’attendis des années le sourire du sort,
Dans l’espoir qu’un commis de l’Etat investi
De souveraineté, de haut rang puisse alors
Me confier ce poste dont j’avais les outils.
Mon dossier me plaidait comme un bâtonnier,
Sur le plan compétence et sur la moralité
Attestées et sans que puisse les renier
Un habile enquêteur connu et redouté.
Passa l’an dans l’espoir, puis d’autres sans espoir,
Sans jamais recevoir l’avis de nomination
D’agent de la nation, récompense notoire
De mes valeurs partout tenues en adulation,
Partout ailleurs à l’échelle planétaire sauf chez moi,
Dans mon grand pays où de petits hommes corrompus
Jusqu’à l’âme écrasent de leurs pieds notre droit,
Gèrent la société comme leur propre du,
Ecartent les agents aptes et vertueux
Pour faire entendre leurs ordres, prétendus
Louables pour servir la nation au mieux.
Ils sont là, ils étaient là, ils seront là aussi ;
Ils se souviennent de notre jeune Etat,
Ils l’ont blessé, brisé en plusieurs organes,
Ils le mettent en brancard, le portent à trépas,
Ils l’ont dépouillé à fond de sa grande manne.
Ils se paient nos têtes, achètent le silence,
Vont en campagne de l’intox très savant,
Mûrement réfléchie avec trop de brillance,
Menée à bras de fer et toujours à l’avant.
Qui se dit engagé est vite éliminé.
Ils lui cherchent des poux sur toute la tête
Et quand ils n’en trouvent pas pour le condamner,
Ils en ramènent d’ailleurs et ils l’infectent.
Alors, ils l’encadrent pour se taire à jamais,
En l’affligeant d’un timbre mensonger habile
De manipulation de tiers ou de débile
Vomi par la masse et partout déclamé.
Mes patrons successifs ne furent que véreux,
Aptes à s’enrichir, très aptes à construire
De somptueuses villas dont l’éclat ne cesse de luire,
En trophées importés par des moyens douteux,
De pays voisins et proches sur fonds du Trésor,
Savamment détournés en brouillant les pistes,
En camouflant l’achat d’articles sur listes
Qui servent leurs appétits encore et encore.
Ils prolongeaient les vœux de leurs propres patrons,
Leurs éducateurs futés en basse magouille,
Qui prenaient leur quota en pressant le citron
Sans penser un instant à probable fouille.
Eux tous faisaient pacte avec le diable
Pour sucer et pomper la nation torturée
Par des fous à lier, cupides insatiables,
Fiers de leurs actes, de sang froid, perpétrés.
Ils ne craignaient pas de se faire prendre
La main dans le sac, dans le flagrant délit.
L’outil de contrôle faisait défaut sans feindre,
Depuis des décades, bien tombé dans l’oubli.
Quand la masse jase, L’enquêteur dépêché
Au prix de grandes tergiversations
Par le veule décideur vient sans vouloir chercher
La dilapidation des biens en augmentation,
Mais il est mis aux frais dans le luxe honteux
Reçoit mille cadeaux, se rassasie en mets
Succulents et exquis, d’arome mielleux
Consume son plaisir, fume le calumet
extr l'Odyssée Edlivre Paris