Keira extr Odyssée ahmed bencherif

Keira

 

 

         O Keira ! Ecoute mon appel dans la nuit

         Solitaire et vide, monotone et triste,

         Sous un ciel sombre sans lune qui reluit

         Sans constellations brillante, filante.

 

         O Keira ! Ecoute mon appel émerger

         De mon coeur oppressé par l'atroce langueur,

         De mon moi qui reste, sur ta beauté, figé,

         Ensorcelé à fond par tes attraits charmeurs.   

 

         Qu'il souffre loin de toi, loin de ton haleine ! 

         Grâce ! Viens dans mes bras et guéris sa douleur

         Par simple caresse, viens curer sa peine.      

         L'étreindre dans tes bras, lui prodiguer bonheur.

 

         Nous irons par l'oued, au milieu des roseaux,

         Des lauriers, tamaris, des ronces et palmiers

         Entre la dune d'or et les jardins si beaux

         Plantés de figuiers, de géants pommiers.    

 

         Qu'elle est belle ta voix, douceur et harmonie,

         Legs d'une légende encore vierge

         Qui cache les amours, par les dieux, bénis   

         Vécues ardemment, sans voile, ni cierge

         Nous irons nous marier sous nos beaux peupliers      

         Sur un tapis de fleurs odorantes et gaies,

         Non loin de la vigne verte et du figuier

         Fêtés par un concert de chants du merle et du geai.

 

         Le printemps arrive, témoin de notre sacre.

         L’automne n’est pas loin, témoin de notre serment.

         O saisons lointaines ! Pitié de ma vie acre !

         Pliez les jours et les nuits ! Hâtez l’évènement !

 

 

         O Keira ! Trouve-moi le séjour pour rester,

         Rester à tout jamais dans tes bras accueillants,

         Par les jours joyeux, par les nuits veloutées,

         Evoluer toujours autour de ton rayon. 

 

         Toi qui parus en ce printemps fleuri et verdoyant,

         Comme un soleil d’été aux aurores,

         Ou la lune rousse dans un ciel attrayant,

         Un jardin bien tenu embaumé de flore,         

         Toi qui soufflas de loin un espoir recherché

         De saison en saison, qui m’avait ébloui,

         Qui avait ranimé mon tonus relâché,

         Sous le poids du doute, quand tout semblait enfoui.

         Quelle dîme  payer ? Seul mon cœur prend valeur.

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