Souviens-toi
Souviens-toi de ces monts dont coulait la neige,
De blancheur laiteuse, à cadence lente
Se glissant lentement à travers la gorge,
Sous ton soleil ardent, de chaleur étouffante,
De ses vignes, en contre bas, fructifiées,
En grappes de raisin juteuses et rouges,
Dont je buvais le vin, par tes mains, lénifié,
Sans verre de cristal, pour un divin voyage,
Sous tes yeux avides qui brulaient mes espaces,
Telles des braises incandescentes de l’enfer,
Quand tes mains délicates se mouvaient au hasard,
Que tes soupirs attendris jouaient le concert
Que nos cœurs survoltés à l’abri des phares.
Souviens-toi de la vallée où coulait le fleuve,
Contournant ces belles collines de poiriers,
, au fruit fondant dans le palais de couleur mauve,
Au gout suave et exquis, de grand choix altier,
Qu’un amant n’ait gouté, dans ses assauts fauves,
De ces écumes plus brillantes que l’argent,
Qui dansaient le slow sensuel en surface,
De ces berges sablées, veillées par le donjon,
Des fragiles papillons libres dans cet espace,
De leur amour passionné des belles roses,
Qu’ils butinaient sans fin, sans jamais s’assouvir
Légers qu’ils étaient attirés par la chose.