L'encre a tant coulé pour la défunte et coulera encore, tant elle avait cette personnalité fortement fascinante. Que peut-on exiger d'une Européenne islamisée tôt dans sa vie? Une soumission absolue de la musulmane au musulman. Elle avait grandi dans un milieu où la liberté de la femme était très accentuée, c'était donc une deuxième nature pour elle. Elle connut la misère et aussi le vice, somme toute qui n'était pas décadent : opium, vin. Mais elle devint tot mystique, soufie et donc un amour illimité à Dieu. Malgré tout cela, certains voient en elle une véritable sainte, tel le docteur et maitre de conférence Aboura Abdelmajid qui fait partiie de notre panel de recherche pour parvenir à un colloquie international en vue de démystifier d'abord cette allégation d'espionne à la solde de Lyautey, puis sur cette philosophie des soufis. Pour cette sommité universitaire, elle est à la limte l'émule de Rabia Aladaouiya dont la mémoire est honorée par les Egyptiens.
Ceci étant, cher Sadek et chère madame, je fournis un enseignement qui éclaire suffisamment cette question. Il s'agit de son court séjour à AinSefra dont la société était fortement conservatrice mais profondément tolérante; car elle était dans son ensemble affidée à telle ou telle confrérie religieuse. Elle mourut noyée et Lyautey voulut l'enterrer dans le cimetière chrétien, sachant pertinemment qu'elle était musulane. Bencherif Mostefa ben miloud, grand père du du romnacier ahmed bencherif, alla réclamer au génral la dépouille de la défunte pour l'ensevelir dans le cimetière musulman. e personnage était l'imam de la grande mosquée et maitre de la zaouia taybia; donc une autorité religieuse et confrériue. S'il avait jugé le comportement d'Isaelle choquant de son vivant, je ne crois pas qu'il l'aurait cautionné. Elle fut enterrée dans le cimetière de sidi Boujemaa et cette sommité reigieuse en officia la prière des morts. Ces détails, selon le docteur Aboura, révoluonnent carrément le cliché obtenu jusque là.
Ceci est un modeste témoignage et rien de plus.