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lla conqueêe de l'indépendance de l"Algérie, Ahmed Bencherif

Le blocus du 16 juin 1827

Le capitaine Collet réagit et entreprit de faire le blocus d’Alger, par voie maritime, le 16 juin 1827. Il y a tout lieu de croire que ce siège était décidé par sa hiérarchie militaire avant de prendre la mer et de se diriger vers Alger pour laver l’affront. En effet, la force dont il disposait renseigne bien sûr ces dispositions. La division navale chargée du blocus d’Alger était composée de : cinq frégates, une corvette et six bâtiments. Six croiseurs parcouraient le bassin occidental de la méditerranée, d’autres escortaient les navires de commerce. Le dey ne céda pas et attendit que la tentative échouât comme les précédentes. En revanche, il détruisit par représailles les comptoirs de Bône. Le 4 octobre 1827, au point du jour, la flotte du dey, composée de onze navires de guerre, était repérée sortant du port. Le commandant Collet manœuvra pour l’empêcher de sortir. Vers midi le feu s’engagea et après deux heures de combat, les Algériens renoncèrent à forcer le passage et rentrèrent au port.     

De l’échec du blocus, germa l’idée d’une grande expédition militaire contre Alger, dont Clermont-Tonnerre, ministre de la guerre, rapportait les grandes lignes au roi Charles X. Il argumentait son projet de guerre en ce sens que la marine seule ne peut atteindre l’objectif et qu’il faut débarquer une armée de terre près d’Alger. Le plan de l’expédition remonte à 1808, sous le règne de Napoléon 1er. Il était élaboré par l’espion, le capitaine Boutin, qui séjourna à Alger du 24 mai au 17 juillet de la même année. C’est un volumineux dossier fourni en renseignements, cartes, croquis, forces de la Régence. Sa mission était soutenue par le consul Dubois-Thainville. p.35

13 mai 1828 le député de Marseille, déplora le déclin du commerce de sa ville de moins en moins approvisionnée par Alger. Il dénonce le blocus comme guerre passive et propose d’y mettre fin par une guerre. C’est ainsi que le gouvernement Polignac prit la décision le 31 janvier 1830 pour mener l’expédition contre Alger. C’est à partir du port de Toulon que les équipements de guerre étaient mobilisés. C’était une importante flotte capable d’anéantir la plus grande puissance du monde de l’époque, détaillée comme suit : onze vaisseaux de ligne, vingt-quatre frégates, des corvettes, des briks, au total plus de cent bâtiments de guerre, les uns déjà chargés de matériel, les autres disposés pour recevoir les troupes. Au-delà sur la mer, des navires de commerce, les uns destinés au transport des chevaux, les autres affrétés pour les services administratifs faisant partie d’une flotte de 347 voiles. (1) L’objectif de la France consistait à garder pour elle-même Alger et la côte. Elle prévoyait en outre de partager le reste du pays entre les autres puissances de l’Europe : Bône sera attribuée à l’Autriche, Stora à la Sardaigne, Djijelli à la Toscane, Bougie à Naples, Tenez au Portugal, Arzew à l’Angleterre, Oran à l’Espagne.

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