Anniversaire de l’insurrection de Marguerite

Anniversaire de l’insurrection de Marguerite

 

Pour la deuxième fois consécutive, j’assiste à la commémoration de l’anniversaire de l’insurrection de Marguerite –des Righa- du 26 avril 1901. La minute de recueillement sur le col où eut lieu la bataille sanglante entre les insurgés Righa et les tirailleurs (soldats auxiliaires) se déroulait dans une profonde solennité, en présence des autorités civiles et militaires départementales. Pour moi, elle avait exercé une très forte émotion ; car je revoyais le champ de bataille dramatique que j’avais décrit au tome 2 de mon œuvre Marguerite, mais aussi toutes les souffrances et exactions qu’avaient endurées la tribu des Righa qui avaient pris les armes, comme l’unique voie pour faire entendre leur rejet de la Hogra , oppression qui se traduisait par le séquestre, les amendes forestières, l’usure. Elle avait été l’objet d’une dépossession systématique en terres agricoles et de bestiaux. Dès 1871, c'est-à-dire l’avènement du gouvernement civil, elle perdit le quart de son capital foncier et de ses troupeaux.

Ma deuxième sortie avait aussi pour but de faire une communication sur l’insurrection à Marguerite -Ain-torki, lors d’une manifestation culturelle organisée par l’association Nour Iman, lumière et foi à laquelle j’étais convié. Je m’étais donc bien préparé avec beaucoup d’enthousiasme et d’espérance pour donner à cette épopée la place qui lui revient dans la mémoire collective. Hélas ! Comme il est difficile de faire les bonnes choses dans notre pays. Ainsi pour faire connaître un épisode de notre histoire nationale, je me vois contraint à marcher à tâtons; Mon oeuvre est originale et majeure et de ce fait mérité une large médiatisation. Enfin, composons avec nos moyens. J’étais heureux d’être convié à la manifestation entreprise par l’association Nour Iman et j’en remercie Mariam Benamar; Ainsi elle a pu donner aux habitants de Ain-Torki l’occasion d’entendre de vive voix l’épopée de la tribu des Righa et de rencontrer l’auteur, moi-même, qui a écrit l’histoire dans une oeuvre volumineuse.

Cependant cette manifestation ne s’est pas faite dans des conditions idéales; mais au contraire il y eut si peu d’égard que j’en étais déçu. Les problèmes ont donc fait légion. Le maire n’a pas cru bon de mettre à la disposition des conférenciers le centre culturel qui est plus fonctionnel et plus grand. L’association des Righa dont j’avais rencontré l’année passée deux jeunes ne nous a pas honorés de sa présence; il en est de même pour les descendants du cheikh Yakoub ; comme aucun membre de la tribu des Righa ne nous a été présenté. D’autre part, j’ai cru comprendre des uns et des autres que cette épopée des Righa était considérée comme chose familiale et que les étrangers n’ont pas droit de s’y intéresser. Je dis alors à personnes avec tout le respect que je leur dois que cette épopée fait partie de l’histoire de notre peuple qui la garde comme tout autre évènement dans sa mémoire. De plus, l’organisation n’était pas bien maîtrisée, car ces manifestations doivent faire l’objet d’une attention particulière à chaque étape, qu’il s’agisse du transport ou de l’hébergement ou encore des autres moyens nécessaires à leur réussite.

S’agissant du colloque national, des contacts ont été faits avec les autorités administratives et culturelles départementales; car elles seules peuvent garantir le succès de ce projet; l’union des écrivains est disposée à fournir le cadre organisationnel à cet effet; je remercie le poète Karaouane Said pour son aide, qui est aussi motivé que moi-même;

je rends hommage à Mariam Benamar qui a eu cette initiative d’organiser la manifestation du 26 avril écoulé; en effet, j’étais très intéressé par son initiative car venant de la société civile qui est appelée à jouer un plus grand rôle dans la vie de notre nation , dans tous les domaines;

Je rends aussi Hommage à mon ami CHristopher qui m’avait promis sur les colonnes de mon blog de venir assister à cette manifestation, s’il était invité; donc l’invitation lui avait été lancée et il vint de Paris, après avoir acheté et lu mes deux ouvrages.

Enfin nous sommes en marche vaille que vaille.

 

 

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