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regard critique : Margueritte de C.Pheline;Ahmed Bencherif

 

Notons d’abord que la population chiffrée inclut les Righa, estimés à 3.000 âmes. Mais d’où viennent ces amendes, ces journées de prison ? C’est le régime forestier, véritable terreur des populations forestières en Algérie. Disons un mot pour en assimiler sa puissance exorbitante et son pouvoir répressif envers tout un peuple qu’il réduisait en esclave.

      1892  écrivait un publiciste algérien : «  La forêt faisait la moitié et même les deux tiers de la vie des indigènes. » Citation reprise par Masqueray    la foret engraissait les troupeaux, avait des superficies cultivables, produisait des produits ligneux et des denrées comestibles.

  - Les feux de forets volontaires analogues aux feux de brousse : tous les 2, 3 ou 5 ans, vers la fin de ‘été par temps de sirocco, les paysans allumaient des feux pour débroussailler tel ou tel périmètre ; avec les pluies d’hiver, l’herbe repoussait entre les racines et les troupeaux y trouvaient des pâturages pendant 2 ou 3 ans dans ces clairières devenues prairies ; ainsi les feux provoqués aussi près des concessions forestières européennes ; pour ce dernier cas il apparaissait aux européens que c’était là u acte criminel contre la propriété privée ; cet acte était considéré comme un complot permanent cotre la colonisation ; ainsi les feux de 1892 et 1894 ; les Européens y voyaient une malveillance évidente : les Arabes préféraient détruire leurs forets plutôt  que de voir les Européens en tirer profit. car ils ne s’expliquaient mal comment il existait des foret centenaires ;    mais avec la conquête le déboisement s’était accru considérablement par :

      - Les concessions accordées aux compagnies

      - le génie militaire et les colons avaient exploité abusivement les forets les plus accessibles.

     - le refoulement des indigènes les obligeait à défricher par le feu involontaire de vastes superficies plus ou moins forestières pour en faire des terres de culture et des pâquis.

       Mais le ravage est  principalement dû à l’exploitation industrielle du bois ; ainsi pour un million de chênes-lièges, abattus entre 1870 à 1875,  les concessionnaires produisirent 43.485 t de tanin. Des tentatives de réglementation échouèrent toutes ; sauf quand il s’agissait des tribus forestières  dont le service forestier était l’ennemi principal. 

      1851 la foret algérienne est déclarée propriété de l’Etat français donc toutes ces terres arch ou beylik dont tiraient jouissance les tribus leur échappaient ; ainsi fut tracé le périmètre des forets à vue d’œil, à cheval, à la boussole, sans triangulation ;  tombèrent au domaine de l’etat en l’occurrence le servie des forets : 2.084.379 ha. Mais le sol réellement forestier était de 1.444.076 ha ; la différence était broussailleuse ou tout simplement des prairies pour les besoins de la colonisation franchement décalré comme tel après 1870, à l’avènement du gouvernement civil.

         - le service des forets sous l’autorité des trois préfets ou généraux de division avait supprimé le droit d’usage mémorial des forets dont jouissaient les tribus. le code forestier promulgué en 1827 était de difficile application en France même,       alors en Algérie c’était pire ; avec cette batterie de droits et obligations le service forestier en Algérie déclara la guerre aux populations  forestières :

         - interdiction des feux de broussaille

         - interdiction de fabrication de charbon de bois

         - supprimer le pacage et étendre le boisement

         Tout un peuple était livré à la merci du non droit et contre toute logique conquérante l’armée coloniale se faisait selon les opportunités les défenseurs des indigènes contre l’avidité des colons. Cette armée n’avait pas cessé d’intervenir pour autoriser les pâturages, interdire les saisies du bois de charrue, faire reconnaître le droit de pacage des moutons et des chèvres. Cependant les officiers entendaient eux aussi défendre le patrimoine forestier et frappaient d’amendes collectives les tribus, responsables de feux de brousse  dans leur espace forestier. Ils qualifiaient cet acte comme hautement insurrectionnel. Ils provoquèrent parfois de véritables insurrections. En 1858, la région de Djijel et Elmilia se souleva contre la colonne du général Gatsu venu percevoir les amendes collectives infligées à la suite d’incendies de forets. 1859 nouvelles applications d’amendes collectives ; le ministre de  l’Algérie interdit cette pratique et ordonna de faire l’éducation forestière aux indigènes ;  dans sa circulaire du 5 juin 1860 il est stipulé : «  Il importe d’éviter avec soin de froisser les indigènes par des sévérités dont ils ont peine à s’expliquer le but. On ne déracine pas en un jour des habitudes séculaires… Il faut s’efforcer de prévenir les délits en donnant satisfaction aux besoins réels, se montrer aussi large que possible dans les délivrances d’autorisation. ( il fallait une autorisation même pour couper le bois de charrue ou de cuisson) 

        Le maréchal Pélissier gouverneur général alla contre ces prescriptions.  Le 24 juillet 1861, il prescrivit des amendes égales à 4 fois la zekkat aux tribus coupables de feux de brousse ou passives aux feux involontaires.il prescrivit aussi une mise en défens dans ces zones touchées par ces incendies et mena aussi des représailles contre leurs djemaa. Il céda aux demandes des tout puissants concessionnaires de forets de chêne-liège. Ceux-ci étaient au nombre de 34 et exploitaient à ferme 202.000 ha de chêne-liège dont 149.793 dans le seul constantinois. Ces grands seigneurs obtenaient toujours satisfaction malgré l’opposition déclarée des hauts fonctionnaires voire de l’empereur Napoléon lui-même.   

          Incendies été 1873 :

           Eté très sec sirocco ; de gigantesques incendies ravageurs 75.313 ha déclarés attribués directement à la malveillance au complot insurrectionnel ;

        Le préfet d’Alger à gouvernement général : «  vous supplie d’obtenir du maréchal (Chanzy) mise immédiate de l’Algérie en état de siège »

          Préfet de Constantine : «  nombreux incendies, sirocco très intense ; nous croyons à une entente des Arabes.

         Chanzy répondit : arrêter les coupables partout où la malveillance aura été constatée

          Bilan opération : 144 arrestations, 92 non-lieux, 26 condamnations en correctionnelle, 3 en cours d’assises. Deux furent condamnés à mort le troisième à prison perpétuité

        Le service des forets est devenu peu à peu une puissance autonome avec un budget très important :

        - 900.000  f en 1876

        - 2.661250 f en 1892

        Animé d’un esprit de corps, il se croyait investi d’une haute mission civilisatrice ; il est en guerre contre la vie pastorale qui selon lui est incompatible avec la civilisation qui finirait ou par chasser les européens d’Algérie ou les assimiler.

    Ils sont 758 agents organisés militairement : 3 conservateurs, 28 inspecteurs, 34 gardes généraux, 137 brigadiers, 556 gardes.

        - le président de la ligue du reboisement, Trolard,  écrivit dans les incendies forestiers en 1892 :  «  Les trois quarts des incendies sont dus au besoin de pâturage ; On défend à l’Arabe de brûler les broussailles. Comme il ne peut pas laisser ses bestiaux crever de faim et ensuite subir le même sort, il viole cette défense.

Les amendes forestières versées par les indigènes sont faramineuses : 2.833.495 f de 1882 à 1884 ;

Le charbon qui valait 6 à 7 f le quintal leur valait (indigènes producteurs) des amendes 5 à 10 fois supérieures.

Le délit de pacage était de 2 f par mouton, 4 f par chèvre ; les amendes cumulaient et quand elles atteignaient 48.000 francs les gardes proposaient d’y renoncer si les fellahs abandonnaient leurs terres. En plus des sommes comptabilisées, les contrevenants payaient en nature en x journées de travail obligatoire. Un fellah atteignit 5000 francs d’amendes et ne pouvant payer il fut mis en prison où il mourut. 

           D’imprécision à une autre, l’auteur Christian Phéline, semble jouer sur les mots et nous entraîner dans leur danse, dans sa construction des éléments linguistiques, comme on le voit ci-après.    

 

Notons d’abord que la population chiffrée inclut les Righa, estimés à 3.000 âmes. Mais d’où viennent ces amendes, ces journées de prison ? C’est le régime forestier, véritable terreur des populations forestières en Algérie. Disons un mot pour en assimiler sa puissance exorbitante et son pouvoir répressif envers tout un peuple qu’il réduisait en esclave.

      1892  écrivait un publiciste algérien : «  La forêt faisait la moitié et même les deux tiers de la vie des indigènes. » Citation reprise par Masqueray    la foret engraissait les troupeaux, avait des superficies cultivables, produisait des produits ligneux et des denrées comestibles.

  - Les feux de forets volontaires analogues aux feux de brousse : tous les 2, 3 ou 5 ans, vers la fin de ‘été par temps de sirocco, les paysans allumaient des feux pour débroussailler tel ou tel périmètre ; avec les pluies d’hiver, l’herbe repoussait entre les racines et les troupeaux y trouvaient des pâturages pendant 2 ou 3 ans dans ces clairières devenues prairies ; ainsi les feux provoqués aussi près des concessions forestières européennes ; pour ce dernier cas il apparaissait aux européens que c’était là u acte criminel contre la propriété privée ; cet acte était considéré comme un complot permanent cotre la colonisation ; ainsi les feux de 1892 et 1894 ; les Européens y voyaient une malveillance évidente : les Arabes préféraient détruire leurs forets plutôt  que de voir les Européens en tirer profit. car ils ne s’expliquaient mal comment il existait des foret centenaires ;    mais avec la conquête le déboisement s’était accru considérablement par :

      - Les concessions accordées aux compagnies

      - le génie militaire et les colons avaient exploité abusivement les forets les plus accessibles.

     - le refoulement des indigènes les obligeait à défricher par le feu involontaire de vastes superficies plus ou moins forestières pour en faire des terres de culture et des pâquis.

       Mais le ravage est  principalement dû à l’exploitation industrielle du bois ; ainsi pour un million de chênes-lièges, abattus entre 1870 à 1875,  les concessionnaires produisirent 43.485 t de tanin. Des tentatives de réglementation échouèrent toutes ; sauf quand il s’agissait des tribus forestières  dont le service forestier était l’ennemi principal. 

      1851 la foret algérienne est déclarée propriété de l’Etat français donc toutes ces terres arch ou beylik dont tiraient jouissance les tribus leur échappaient ; ainsi fut tracé le périmètre des forets à vue d’œil, à cheval, à la boussole, sans triangulation ;  tombèrent au domaine de l’etat en l’occurrence le servie des forets : 2.084.379 ha. Mais le sol réellement forestier était de 1.444.076 ha ; la différence était broussailleuse ou tout simplement des prairies pour les besoins de la colonisation franchement décalré comme tel après 1870, à l’avènement du gouvernement civil.

         - le service des forets sous l’autorité des trois préfets ou généraux de division avait supprimé le droit d’usage mémorial des forets dont jouissaient les tribus. le code forestier promulgué en 1827 était de difficile application en France même,       alors en Algérie c’était pire ; avec cette batterie de droits et obligations le service forestier en Algérie déclara la guerre aux populations  forestières :

         - interdiction des feux de broussaille

         - interdiction de fabrication de charbon de bois

         - supprimer le pacage et étendre le boisement

         Tout un peuple était livré à la merci du non droit et contre toute logique conquérante l’armée coloniale se faisait selon les opportunités les défenseurs des indigènes contre l’avidité des colons. Cette armée n’avait pas cessé d’intervenir pour autoriser les pâturages, interdire les saisies du bois de charrue, faire reconnaître le droit de pacage des moutons et des chèvres. Cependant les officiers entendaient eux aussi défendre le patrimoine forestier et frappaient d’amendes collectives les tribus, responsables de feux de brousse  dans leur espace forestier. Ils qualifiaient cet acte comme hautement insurrectionnel. Ils provoquèrent parfois de véritables insurrections. En 1858, la région de Djijel et Elmilia se souleva contre la colonne du général Gatsu venu percevoir les amendes collectives infligées à la suite d’incendies de forets. 1859 nouvelles applications d’amendes collectives ; le ministre de  l’Algérie interdit cette pratique et ordonna de faire l’éducation forestière aux indigènes ;  dans sa circulaire du 5 juin 1860 il est stipulé : «  Il importe d’éviter avec soin de froisser les indigènes par des sévérités dont ils ont peine à s’expliquer le but. On ne déracine pas en un jour des habitudes séculaires… Il faut s’efforcer de prévenir les délits en donnant satisfaction aux besoins réels, se montrer aussi large que possible dans les délivrances d’autorisation. ( il fallait une autorisation même pour couper le bois de charrue ou de cuisson) 

        Le maréchal Pélissier gouverneur général alla contre ces prescriptions.  Le 24 juillet 1861, il prescrivit des amendes égales à 4 fois la zekkat aux tribus coupables de feux de brousse ou passives aux feux involontaires.il prescrivit aussi une mise en défens dans ces zones touchées par ces incendies et mena aussi des représailles contre leurs djemaa. Il céda aux demandes des tout puissants concessionnaires de forets de chêne-liège. Ceux-ci étaient au nombre de 34 et exploitaient à ferme 202.000 ha de chêne-liège dont 149.793 dans le seul constantinois. Ces grands seigneurs obtenaient toujours satisfaction malgré l’opposition déclarée des hauts fonctionnaires voire de l’empereur Napoléon lui-même.   

          Incendies été 1873 :

           Eté très sec sirocco ; de gigantesques incendies ravageurs 75.313 ha déclarés attribués directement à la malveillance au complot insurrectionnel ;

        Le préfet d’Alger à gouvernement général : «  vous supplie d’obtenir du maréchal (Chanzy) mise immédiate de l’Algérie en état de siège »

          Préfet de Constantine : «  nombreux incendies, sirocco très intense ; nous croyons à une entente des Arabes.

         Chanzy répondit : arrêter les coupables partout où la malveillance aura été constatée

          Bilan opération : 144 arrestations, 92 non-lieux, 26 condamnations en correctionnelle, 3 en cours d’assises. Deux furent condamnés à mort le troisième à prison perpétuité

        Le service des forets est devenu peu à peu une puissance autonome avec un budget très important :

        - 900.000  f en 1876

        - 2.661250 f en 1892

        Animé d’un esprit de corps, il se croyait investi d’une haute mission civilisatrice ; il est en guerre contre la vie pastorale qui selon lui est incompatible avec la civilisation qui finirait ou par chasser les européens d’Algérie ou les assimiler.

    Ils sont 758 agents organisés militairement : 3 conservateurs, 28 inspecteurs, 34 gardes généraux, 137 brigadiers, 556 gardes.

        - le président de la ligue du reboisement, Trolard,  écrivit dans les incendies forestiers en 1892 :  «  Les trois quarts des incendies sont dus au besoin de pâturage ; On défend à l’Arabe de brûler les broussailles. Comme il ne peut pas laisser ses bestiaux crever de faim et ensuite subir le même sort, il viole cette défense.

Les amendes forestières versées par les indigènes sont faramineuses : 2.833.495 f de 1882 à 1884 ;

Le charbon qui valait 6 à 7 f le quintal leur valait (indigènes producteurs) des amendes 5 à 10 fois supérieures.

Le délit de pacage était de 2 f par mouton, 4 f par chèvre ; les amendes cumulaient et quand elles atteignaient 48.000 francs les gardes proposaient d’y renoncer si les fellahs abandonnaient leurs terres. En plus des sommes comptabilisées, les contrevenants payaient en nature en x journées de travail obligatoire. Un fellah atteignit 5000 francs d’amendes et ne pouvant payer il fut mis en prison où il mourut. 

           D’imprécision à une autre, l’auteur Christian Phéline, semble jouer sur les mots et nous entraîner dans leur danse, dans sa construction des éléments linguistiques, comme on le voit ci-après.    

 

Notons d’abord que la population chiffrée inclut les Righa, estimés à 3.000 âmes. Mais d’où viennent ces amendes, ces journées de prison ? C’est le régime forestier, véritable terreur des populations forestières en Algérie. Disons un mot pour en assimiler sa puissance exorbitante et son pouvoir répressif envers tout un peuple qu’il réduisait en esclave.

      1892  écrivait un publiciste algérien : «  La forêt faisait la moitié et même les deux tiers de la vie des indigènes. » Citation reprise par Masqueray    la foret engraissait les troupeaux, avait des superficies cultivables, produisait des produits ligneux et des denrées comestibles.

  - Les feux de forets volontaires analogues aux feux de brousse : tous les 2, 3 ou 5 ans, vers la fin de ‘été par temps de sirocco, les paysans allumaient des feux pour débroussailler tel ou tel périmètre ; avec les pluies d’hiver, l’herbe repoussait entre les racines et les troupeaux y trouvaient des pâturages pendant 2 ou 3 ans dans ces clairières devenues prairies ; ainsi les feux provoqués aussi près des concessions forestières européennes ; pour ce dernier cas il apparaissait aux européens que c’était là u acte criminel contre la propriété privée ; cet acte était considéré comme un complot permanent cotre la colonisation ; ainsi les feux de 1892 et 1894 ; les Européens y voyaient une malveillance évidente : les Arabes préféraient détruire leurs forets plutôt  que de voir les Européens en tirer profit. car ils ne s’expliquaient mal comment il existait des foret centenaires ;    mais avec la conquête le déboisement s’était accru considérablement par :

      - Les concessions accordées aux compagnies

      - le génie militaire et les colons avaient exploité abusivement les forets les plus accessibles.

     - le refoulement des indigènes les obligeait à défricher par le feu involontaire de vastes superficies plus ou moins forestières pour en faire des terres de culture et des pâquis.

       Mais le ravage est  principalement dû à l’exploitation industrielle du bois ; ainsi pour un million de chênes-lièges, abattus entre 1870 à 1875,  les concessionnaires produisirent 43.485 t de tanin. Des tentatives de réglementation échouèrent toutes ; sauf quand il s’agissait des tribus forestières  dont le service forestier était l’ennemi principal. 

      1851 la foret algérienne est déclarée propriété de l’Etat français donc toutes ces terres arch ou beylik dont tiraient jouissance les tribus leur échappaient ; ainsi fut tracé le périmètre des forets à vue d’œil, à cheval, à la boussole, sans triangulation ;  tombèrent au domaine de l’etat en l’occurrence le servie des forets : 2.084.379 ha. Mais le sol réellement forestier était de 1.444.076 ha ; la différence était broussailleuse ou tout simplement des prairies pour les besoins de la colonisation franchement décalré comme tel après 1870, à l’avènement du gouvernement civil.

         - le service des forets sous l’autorité des trois préfets ou généraux de division avait supprimé le droit d’usage mémorial des forets dont jouissaient les tribus. le code forestier promulgué en 1827 était de difficile application en France même,       alors en Algérie c’était pire ; avec cette batterie de droits et obligations le service forestier en Algérie déclara la guerre aux populations  forestières :

         - interdiction des feux de broussaille

         - interdiction de fabrication de charbon de bois

         - supprimer le pacage et étendre le boisement

         Tout un peuple était livré à la merci du non droit et contre toute logique conquérante l’armée coloniale se faisait selon les opportunités les défenseurs des indigènes contre l’avidité des colons. Cette armée n’avait pas cessé d’intervenir pour autoriser les pâturages, interdire les saisies du bois de charrue, faire reconnaître le droit de pacage des moutons et des chèvres. Cependant les officiers entendaient eux aussi défendre le patrimoine forestier et frappaient d’amendes collectives les tribus, responsables de feux de brousse  dans leur espace forestier. Ils qualifiaient cet acte comme hautement insurrectionnel. Ils provoquèrent parfois de véritables insurrections. En 1858, la région de Djijel et Elmilia se souleva contre la colonne du général Gatsu venu percevoir les amendes collectives infligées à la suite d’incendies de forets. 1859 nouvelles applications d’amendes collectives ; le ministre de  l’Algérie interdit cette pratique et ordonna de faire l’éducation forestière aux indigènes ;  dans sa circulaire du 5 juin 1860 il est stipulé : «  Il importe d’éviter avec soin de froisser les indigènes par des sévérités dont ils ont peine à s’expliquer le but. On ne déracine pas en un jour des habitudes séculaires… Il faut s’efforcer de prévenir les délits en donnant satisfaction aux besoins réels, se montrer aussi large que possible dans les délivrances d’autorisation. ( il fallait une autorisation même pour couper le bois de charrue ou de cuisson) 

        Le maréchal Pélissier gouverneur général alla contre ces prescriptions.  Le 24 juillet 1861, il prescrivit des amendes égales à 4 fois la zekkat aux tribus coupables de feux de brousse ou passives aux feux involontaires.il prescrivit aussi une mise en défens dans ces zones touchées par ces incendies et mena aussi des représailles contre leurs djemaa. Il céda aux demandes des tout puissants concessionnaires de forets de chêne-liège. Ceux-ci étaient au nombre de 34 et exploitaient à ferme 202.000 ha de chêne-liège dont 149.793 dans le seul constantinois. Ces grands seigneurs obtenaient toujours satisfaction malgré l’opposition déclarée des hauts fonctionnaires voire de l’empereur Napoléon lui-même.   

          Incendies été 1873 :

           Eté très sec sirocco ; de gigantesques incendies ravageurs 75.313 ha déclarés attribués directement à la malveillance au complot insurrectionnel ;

        Le préfet d’Alger à gouvernement général : «  vous supplie d’obtenir du maréchal (Chanzy) mise immédiate de l’Algérie en état de siège »

          Préfet de Constantine : «  nombreux incendies, sirocco très intense ; nous croyons à une entente des Arabes.

         Chanzy répondit : arrêter les coupables partout où la malveillance aura été constatée

          Bilan opération : 144 arrestations, 92 non-lieux, 26 condamnations en correctionnelle, 3 en cours d’assises. Deux furent condamnés à mort le troisième à prison perpétuité

        Le service des forets est devenu peu à peu une puissance autonome avec un budget très important :

        - 900.000  f en 1876

        - 2.661250 f en 1892

        Animé d’un esprit de corps, il se croyait investi d’une haute mission civilisatrice ; il est en guerre contre la vie pastorale qui selon lui est incompatible avec la civilisation qui finirait ou par chasser les européens d’Algérie ou les assimiler.

    Ils sont 758 agents organisés militairement : 3 conservateurs, 28 inspecteurs, 34 gardes généraux, 137 brigadiers, 556 gardes.

        - le président de la ligue du reboisement, Trolard,  écrivit dans les incendies forestiers en 1892 :  «  Les trois quarts des incendies sont dus au besoin de pâturage ; On défend à l’Arabe de brûler les broussailles. Comme il ne peut pas laisser ses bestiaux crever de faim et ensuite subir le même sort, il viole cette défense.

Les amendes forestières versées par les indigènes sont faramineuses : 2.833.495 f de 1882 à 1884 ;

Le charbon qui valait 6 à 7 f le quintal leur valait (indigènes producteurs) des amendes 5 à 10 fois supérieures.

Le délit de pacage était de 2 f par mouton, 4 f par chèvre ; les amendes cumulaient et quand elles atteignaient 48.000 francs les gardes proposaient d’y renoncer si les fellahs abandonnaient leurs terres. En plus des sommes comptabilisées, les contrevenants payaient en nature en x journées de travail obligatoire. Un fellah atteignit 5000 francs d’amendes et ne pouvant payer il fut mis en prison où il mourut. 

           D’imprécision à une autre, l’auteur Christian Phéline, semble jouer sur les mots et nous entraîner dans leur danse, dans sa construction des éléments linguistiques, comme on le voit ci-après.    

 

Notons d’abord que la population chiffrée inclut les Righa, estimés à 3.000 âmes. Mais d’où viennent ces amendes, ces journées de prison ? C’est le régime forestier, véritable terreur des populations forestières en Algérie. Disons un mot pour en assimiler sa puissance exorbitante et son pouvoir répressif envers tout un peuple qu’il réduisait en esclave.

      1892  écrivait un publiciste algérien : «  La forêt faisait la moitié et même les deux tiers de la vie des indigènes. » Citation reprise par Masqueray    la foret engraissait les troupeaux, avait des superficies cultivables, produisait des produits ligneux et des denrées comestibles.

  - Les feux de forets volontaires analogues aux feux de brousse : tous les 2, 3 ou 5 ans, vers la fin de ‘été par temps de sirocco, les paysans allumaient des feux pour débroussailler tel ou tel périmètre ; avec les pluies d’hiver, l’herbe repoussait entre les racines et les troupeaux y trouvaient des pâturages pendant 2 ou 3 ans dans ces clairières devenues prairies ; ainsi les feux provoqués aussi près des concessions forestières européennes ; pour ce dernier cas il apparaissait aux européens que c’était là u acte criminel contre la propriété privée ; cet acte était considéré comme un complot permanent cotre la colonisation ; ainsi les feux de 1892 et 1894 ; les Européens y voyaient une malveillance évidente : les Arabes préféraient détruire leurs forets plutôt  que de voir les Européens en tirer profit. car ils ne s’expliquaient mal comment il existait des foret centenaires ;    mais avec la conquête le déboisement s’était accru considérablement par :

      - Les concessions accordées aux compagnies

      - le génie militaire et les colons avaient exploité abusivement les forets les plus accessibles.

     - le refoulement des indigènes les obligeait à défricher par le feu involontaire de vastes superficies plus ou moins forestières pour en faire des terres de culture et des pâquis.

       Mais le ravage est  principalement dû à l’exploitation industrielle du bois ; ainsi pour un million de chênes-lièges, abattus entre 1870 à 1875,  les concessionnaires produisirent 43.485 t de tanin. Des tentatives de réglementation échouèrent toutes ; sauf quand il s’agissait des tribus forestières  dont le service forestier était l’ennemi principal. 

      1851 la foret algérienne est déclarée propriété de l’Etat français donc toutes ces terres arch ou beylik dont tiraient jouissance les tribus leur échappaient ; ainsi fut tracé le périmètre des forets à vue d’œil, à cheval, à la boussole, sans triangulation ;  tombèrent au domaine de l’etat en l’occurrence le servie des forets : 2.084.379 ha. Mais le sol réellement forestier était de 1.444.076 ha ; la différence était broussailleuse ou tout simplement des prairies pour les besoins de la colonisation franchement décalré comme tel après 1870, à l’avènement du gouvernement civil.

         - le service des forets sous l’autorité des trois préfets ou généraux de division avait supprimé le droit d’usage mémorial des forets dont jouissaient les tribus. le code forestier promulgué en 1827 était de difficile application en France même,       alors en Algérie c’était pire ; avec cette batterie de droits et obligations le service forestier en Algérie déclara la guerre aux populations  forestières :

         - interdiction des feux de broussaille

         - interdiction de fabrication de charbon de bois

         - supprimer le pacage et étendre le boisement

         Tout un peuple était livré à la merci du non droit et contre toute logique conquérante l’armée coloniale se faisait selon les opportunités les défenseurs des indigènes contre l’avidité des colons. Cette armée n’avait pas cessé d’intervenir pour autoriser les pâturages, interdire les saisies du bois de charrue, faire reconnaître le droit de pacage des moutons et des chèvres. Cependant les officiers entendaient eux aussi défendre le patrimoine forestier et frappaient d’amendes collectives les tribus, responsables de feux de brousse  dans leur espace forestier. Ils qualifiaient cet acte comme hautement insurrectionnel. Ils provoquèrent parfois de véritables insurrections. En 1858, la région de Djijel et Elmilia se souleva contre la colonne du général Gatsu venu percevoir les amendes collectives infligées à la suite d’incendies de forets. 1859 nouvelles applications d’amendes collectives ; le ministre de  l’Algérie interdit cette pratique et ordonna de faire l’éducation forestière aux indigènes ;  dans sa circulaire du 5 juin 1860 il est stipulé : «  Il importe d’éviter avec soin de froisser les indigènes par des sévérités dont ils ont peine à s’expliquer le but. On ne déracine pas en un jour des habitudes séculaires… Il faut s’efforcer de prévenir les délits en donnant satisfaction aux besoins réels, se montrer aussi large que possible dans les délivrances d’autorisation. ( il fallait une autorisation même pour couper le bois de charrue ou de cuisson) 

        Le maréchal Pélissier gouverneur général alla contre ces prescriptions.  Le 24 juillet 1861, il prescrivit des amendes égales à 4 fois la zekkat aux tribus coupables de feux de brousse ou passives aux feux involontaires.il prescrivit aussi une mise en défens dans ces zones touchées par ces incendies et mena aussi des représailles contre leurs djemaa. Il céda aux demandes des tout puissants concessionnaires de forets de chêne-liège. Ceux-ci étaient au nombre de 34 et exploitaient à ferme 202.000 ha de chêne-liège dont 149.793 dans le seul constantinois. Ces grands seigneurs obtenaient toujours satisfaction malgré l’opposition déclarée des hauts fonctionnaires voire de l’empereur Napoléon lui-même.   

          Incendies été 1873 :

           Eté très sec sirocco ; de gigantesques incendies ravageurs 75.313 ha déclarés attribués directement à la malveillance au complot insurrectionnel ;

        Le préfet d’Alger à gouvernement général : «  vous supplie d’obtenir du maréchal (Chanzy) mise immédiate de l’Algérie en état de siège »

          Préfet de Constantine : «  nombreux incendies, sirocco très intense ; nous croyons à une entente des Arabes.

         Chanzy répondit : arrêter les coupables partout où la malveillance aura été constatée

          Bilan opération : 144 arrestations, 92 non-lieux, 26 condamnations en correctionnelle, 3 en cours d’assises. Deux furent condamnés à mort le troisième à prison perpétuité

        Le service des forets est devenu peu à peu une puissance autonome avec un budget très important :

        - 900.000  f en 1876

        - 2.661250 f en 1892

        Animé d’un esprit de corps, il se croyait investi d’une haute mission civilisatrice ; il est en guerre contre la vie pastorale qui selon lui est incompatible avec la civilisation qui finirait ou par chasser les européens d’Algérie ou les assimiler.

    Ils sont 758 agents organisés militairement : 3 conservateurs, 28 inspecteurs, 34 gardes généraux, 137 brigadiers, 556 gardes.

        - le président de la ligue du reboisement, Trolard,  écrivit dans les incendies forestiers en 1892 :  «  Les trois quarts des incendies sont dus au besoin de pâturage ; On défend à l’Arabe de brûler les broussailles. Comme il ne peut pas laisser ses bestiaux crever de faim et ensuite subir le même sort, il viole cette défense.

Les amendes forestières versées par les indigènes sont faramineuses : 2.833.495 f de 1882 à 1884 ;

Le charbon qui valait 6 à 7 f le quintal leur valait (indigènes producteurs) des amendes 5 à 10 fois supérieures.

Le délit de pacage était de 2 f par mouton, 4 f par chèvre ; les amendes cumulaient et quand elles atteignaient 48.000 francs les gardes proposaient d’y renoncer si les fellahs abandonnaient leurs terres. En plus des sommes comptabilisées, les contrevenants payaient en nature en x journées de travail obligatoire. Un fellah atteignit 5000 francs d’amendes et ne pouvant payer il fut mis en prison où il mourut. 

           D’imprécision à une autre, l’auteur Christian Phéline, semble jouer sur les mots et nous entraîner dans leur danse, dans sa construction des éléments linguistiques, comme on le voit ci-après.    

 

Notons d’abord que la population chiffrée inclut les Righa, estimés à 3.000 âmes. Mais d’où viennent ces amendes, ces journées de prison ? C’est le régime forestier, véritable terreur des populations forestières en Algérie. Disons un mot pour en assimiler sa puissance exorbitante et son pouvoir répressif envers tout un peuple qu’il réduisait en esclave.

      1892  écrivait un publiciste algérien : «  La forêt faisait la moitié et même les deux tiers de la vie des indigènes. » Citation reprise par Masqueray    la foret engraissait les troupeaux, avait des superficies cultivables, produisait des produits ligneux et des denrées comestibles.

  - Les feux de forets volontaires analogues aux feux de brousse : tous les 2, 3 ou 5 ans, vers la fin de ‘été par temps de sirocco, les paysans allumaient des feux pour débroussailler tel ou tel périmètre ; avec les pluies d’hiver, l’herbe repoussait entre les racines et les troupeaux y trouvaient des pâturages pendant 2 ou 3 ans dans ces clairières devenues prairies ; ainsi les feux provoqués aussi près des concessions forestières européennes ; pour ce dernier cas il apparaissait aux européens que c’était là u acte criminel contre la propriété privée ; cet acte était considéré comme un complot permanent cotre la colonisation ; ainsi les feux de 1892 et 1894 ; les Européens y voyaient une malveillance évidente : les Arabes préféraient détruire leurs forets plutôt  que de voir les Européens en tirer profit. car ils ne s’expliquaient mal comment il existait des foret centenaires ;    mais avec la conquête le déboisement s’était accru considérablement par :

      - Les concessions accordées aux compagnies

      - le génie militaire et les colons avaient exploité abusivement les forets les plus accessibles.

     - le refoulement des indigènes les obligeait à défricher par le feu involontaire de vastes superficies plus ou moins forestières pour en faire des terres de culture et des pâquis.

       Mais le ravage est  principalement dû à l’exploitation industrielle du bois ; ainsi pour un million de chênes-lièges, abattus entre 1870 à 1875,  les concessionnaires produisirent 43.485 t de tanin. Des tentatives de réglementation échouèrent toutes ; sauf quand il s’agissait des tribus forestières  dont le service forestier était l’ennemi principal. 

      1851 la foret algérienne est déclarée propriété de l’Etat français donc toutes ces terres arch ou beylik dont tiraient jouissance les tribus leur échappaient ; ainsi fut tracé le périmètre des forets à vue d’œil, à cheval, à la boussole, sans triangulation ;  tombèrent au domaine de l’etat en l’occurrence le servie des forets : 2.084.379 ha. Mais le sol réellement forestier était de 1.444.076 ha ; la différence était broussailleuse ou tout simplement des prairies pour les besoins de la colonisation franchement décalré comme tel après 1870, à l’avènement du gouvernement civil.

         - le service des forets sous l’autorité des trois préfets ou généraux de division avait supprimé le droit d’usage mémorial des forets dont jouissaient les tribus. le code forestier promulgué en 1827 était de difficile application en France même,       alors en Algérie c’était pire ; avec cette batterie de droits et obligations le service forestier en Algérie déclara la guerre aux populations  forestières :

         - interdiction des feux de broussaille

         - interdiction de fabrication de charbon de bois

         - supprimer le pacage et étendre le boisement

         Tout un peuple était livré à la merci du non droit et contre toute logique conquérante l’armée coloniale se faisait selon les opportunités les défenseurs des indigènes contre l’avidité des colons. Cette armée n’avait pas cessé d’intervenir pour autoriser les pâturages, interdire les saisies du bois de charrue, faire reconnaître le droit de pacage des moutons et des chèvres. Cependant les officiers entendaient eux aussi défendre le patrimoine forestier et frappaient d’amendes collectives les tribus, responsables de feux de brousse  dans leur espace forestier. Ils qualifiaient cet acte comme hautement insurrectionnel. Ils provoquèrent parfois de véritables insurrections. En 1858, la région de Djijel et Elmilia se souleva contre la colonne du général Gatsu venu percevoir les amendes collectives infligées à la suite d’incendies de forets. 1859 nouvelles applications d’amendes collectives ; le ministre de  l’Algérie interdit cette pratique et ordonna de faire l’éducation forestière aux indigènes ;  dans sa circulaire du 5 juin 1860 il est stipulé : «  Il importe d’éviter avec soin de froisser les indigènes par des sévérités dont ils ont peine à s’expliquer le but. On ne déracine pas en un jour des habitudes séculaires… Il faut s’efforcer de prévenir les délits en donnant satisfaction aux besoins réels, se montrer aussi large que possible dans les délivrances d’autorisation. ( il fallait une autorisation même pour couper le bois de charrue ou de cuisson) 

        Le maréchal Pélissier gouverneur général alla contre ces prescriptions.  Le 24 juillet 1861, il prescrivit des amendes égales à 4 fois la zekkat aux tribus coupables de feux de brousse ou passives aux feux involontaires.il prescrivit aussi une mise en défens dans ces zones touchées par ces incendies et mena aussi des représailles contre leurs djemaa. Il céda aux demandes des tout puissants concessionnaires de forets de chêne-liège. Ceux-ci étaient au nombre de 34 et exploitaient à ferme 202.000 ha de chêne-liège dont 149.793 dans le seul constantinois. Ces grands seigneurs obtenaient toujours satisfaction malgré l’opposition déclarée des hauts fonctionnaires voire de l’empereur Napoléon lui-même.   

          Incendies été 1873 :

           Eté très sec sirocco ; de gigantesques incendies ravageurs 75.313 ha déclarés attribués directement à la malveillance au complot insurrectionnel ;

        Le préfet d’Alger à gouvernement général : «  vous supplie d’obtenir du maréchal (Chanzy) mise immédiate de l’Algérie en état de siège »

          Préfet de Constantine : «  nombreux incendies, sirocco très intense ; nous croyons à une entente des Arabes.

         Chanzy répondit : arrêter les coupables partout où la malveillance aura été constatée

          Bilan opération : 144 arrestations, 92 non-lieux, 26 condamnations en correctionnelle, 3 en cours d’assises. Deux furent condamnés à mort le troisième à prison perpétuité

        Le service des forets est devenu peu à peu une puissance autonome avec un budget très important :

        - 900.000  f en 1876

        - 2.661250 f en 1892

        Animé d’un esprit de corps, il se croyait investi d’une haute mission civilisatrice ; il est en guerre contre la vie pastorale qui selon lui est incompatible avec la civilisation qui finirait ou par chasser les européens d’Algérie ou les assimiler.

    Ils sont 758 agents organisés militairement : 3 conservateurs, 28 inspecteurs, 34 gardes généraux, 137 brigadiers, 556 gardes.

        - le président de la ligue du reboisement, Trolard,  écrivit dans les incendies forestiers en 1892 :  «  Les trois quarts des incendies sont dus au besoin de pâturage ; On défend à l’Arabe de brûler les broussailles. Comme il ne peut pas laisser ses bestiaux crever de faim et ensuite subir le même sort, il viole cette défense.

Les amendes forestières versées par les indigènes sont faramineuses : 2.833.495 f de 1882 à 1884 ;

Le charbon qui valait 6 à 7 f le quintal leur valait (indigènes producteurs) des amendes 5 à 10 fois supérieures.

Le délit de pacage était de 2 f par mouton, 4 f par chèvre ; les amendes cumulaient et quand elles atteignaient 48.000 francs les gardes proposaient d’y renoncer si les fellahs abandonnaient leurs terres. En plus des sommes comptabilisées, les contrevenants payaient en nature en x journées de travail obligatoire. Un fellah atteignit 5000 francs d’amendes et ne pouvant payer il fut mis en prison où il mourut. 

           D’imprécision à une autre, l’auteur Christian Phéline, semble jouer sur les mots et nous entraîner dans leur danse, dans sa construction des éléments linguistiques, comme on le voit ci-après.    

 

 

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