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Ahmed Bencherif                                          

                                        Conférence

                            L’occupation du mont des ksour

                                       et la résistance

                              Centre universitaire Naama

                                18 avril 2021 à 21h 30mn

                             

Le 14 juin 1830, la France commettait la première guerre de conquête au 19ème  siècle. Elle avait une grande rancune envers l’Algérie dont la flotte de guerre de la Régence la privait de sa suprématie en Méditerranée et en contrôlait tous les navires marchands qu’elle taxait de redevances commerciales. Il ne faut pas croire que cette agression était le fruit de la vengeance sur l’affront subi par le consul Deval en 1827. Les raisons sont ailleurs. En  effet, la Régence était une puissance navale internationale. Il ne faut pas croire non plus qu’ elle était la seule à pratiquer le commerce des esclaves.

  • l’affront au consul Deval. c’était en 1827, le représentant du gouvernement français était en audience chez le dey Hocine. Le sultan algérien, ( c’est ainsi que les deys furent appelés longtemps) réclama les créances, vieilles de deux ans, dues aux deux négociants juifs Bakri et Buchnak de fournitures de blé et autres produits. Il comprit que Deval cherchait à éluder cette question. le dey Hocine. Il entra dans une vive colère, quand il chercha à savoir pourquoi le ministre des affaires étrangères n’avait pas voulu lui répondre pour ses deux lettres. Alors, le dey le frappa de trois coups d’éventail. Deval dit que ce le roi de France est offensé et qu’il exigeait des excuses publiques. le dey refusa et aussitôt la France mit en, œuvre le blocus par les navires de guerre qui appareillaient presque au port d’Alger. ce blocus resta trois ans et aboutit au débarquement du 14 juin 1830.
  • Les raisons de l’agression étaient économiques les nations d’Europe voulaient déjà conquérir le monde et avaient adopté des règles de commerce international. pour ce trafic, il fallait assurer la sécurité du trafic maritime. Les états chrétiens pratiquaient eux aussi le commerce des esclaves.       
  • le congrès de vienne de 1816 avait pris des résolutions pour détruire la flotte algérienne. C’est ainsi que la flotte anglaise et hollandaise bombardèrent Alger et détruisirent la quasi-totalité des navires de guerre de la Régence.
  • La flotte,  reconstituée partiellement fut détruite en 1827 par les marines européennes dans leur guerre contre l’empire ottoman.  Puis, le blocus fut imposé pendant trois ans par la marine française jusqu’à son entrée en guerre.   
  • le 14 juin 1830, c’st le débarquement à sidi Freidj ; le 5 juillet suivant le dey Hocine se rend. Commence alors les guerres de résistance la première à Staouali par des combattants arabes et kabyles.    
  • Puis commença la guerre de résistance de l’émir Abdelkader 1832-1847

La zone de repli de l’émir Abdelkader

Tant que la guerre étendait son empire sur les êtres humains, les bêtes, les arbres et les plantes, les moissons et les cueillettes, l’émir Abdelkader se devait de choisir des zones de repli sures. Il disposait à cet effet de deux opportunités, l’une sur le territoire marocain, l’autre dans la steppe et le mont des ksour et ses oasis. Cependant cette dernière région devait fournir à ses troupes le repos et les approvisionnements en céréales et dattes, en fruits et légumes. En effet, il était venu plusieurs fois et avait parlementé avec les habitants des ksour, les tribus nomades, les Hamiyan Gheraba, les Amours, les Oulad sidi Ahmed Mejdoub, les Ouald Maalla. Pour les habitants des ksour, il ne les avait pas astreints à un impôt de guerre, en raison de leur état de pauvreté bien apparent, car ils vivaient presque en autarcie. Il y avait au moins deux ksars dont la moitié des habitants émigraient pendant plusieurs mois de l’année pour subvenir à leurs besoins.       

         La région frontalière du Maroc à lalla Maghniya devenait de plus en plus perméable et de moins en moins sure pour l’émir, l’autorité militaire résolut de le couper de la seconde zone de repli, sure et très menaçante par ses cavaliers et ses fantassins intrépides. C’était la steppe, le territoire des tribus nomades et le mont des ksour, une grande zone d’oasis de culture, plus ou moins bien arrosée par les pluies et irriguée par des oueds de grandes crues ou de faibles débits en période sèche. Cette mission échut au général Cavaignac dont les troupes devaient marcher presque sur le long du tracé de la frontière marocaine et du général en chef Renaut dont les troupes marchaient un peu plus à l’est, vers les campements des Hamiyan Cheraga, déjà soumis. La colonne prit sa marche à partir de Tlemcen le 1er avril 1847.

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