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le ksar d'Ain-Sefra, Ahmed Bencherif

Au premier appel du muezzin, Mohamed pénétra dans le ksar, par le grand portail nord qui était déjà ouvert, fait en bois fruste et très robuste, de grande hauteur. Il faisait encore très noir, cependant quelques croyants se rendaient à la mosquée. Certains s’éclairaient de lampe à signal dont la faible luminosité balançait au gré des mouvements de la main et scintillait, d’autres scrutaient la pénombre et marchaient carrément contre le mur et leurs ombres se confondaient au néant. Leurs pas étaient silencieux, presque feutrés, les pantoufles ne crissant pas. Des enfants, qui allaient à l’école coranique, se mouvaient aussi, indistincts et sans peur, car la sécurité absolue régnait. Les ruelles étaient étroites et tortueuses, sans ballast, montantes ou descendantes légèrement. La cité semblait encore endormie et ne donnait presque pas signe de vie à l’extérieur. Ses cuisines activaient pourtant et préparaient très tôt le petit déjeuner pour les laborieux habitants.

       Juste au grand portail, se déroulaient deux voies opposées, limitées de part et d’autre de maisons. Mohamed emprunta celle de droite et laissa à sa gauche une impasse, élevée de façon abrupte et très courte. Il ne fit pas plus de vingt mètres et arriva chez lui. Il frappa à la porte qui , bien épaisse, ne résonnait pas. Il cogna plus fort avec sa canne, aucune voix ne répondait de l’intérieur. Alors, il commença à maugréer : « Mon dieu, le beau ! Personne ne vient m’ouvrir ? La fille de mécréants est sourde ; pourquoi j’ai épousé cette femme, moi ? Je lui donnerai une ou deux baffes pour lui apprendre à me laisser poiroter par ce sale temps ; il fait un froid de canard, par dieu, c’est vrai. Pourtant, elle sait que c’est mon heure d’arrivée, au premier appel du muezzin. » Au repos, il gelait et pour se réchauffer, il  remua les pieds, ôta  ses gants et se frotta les mains. Alors, il tapa de toutes ses forces avec son poing ; personne ne répondait à ses coups, violents pourtant, qu’amortissait l’épaisseur du bois. Il bougonna encore  et dit avec dépit : « On cherchera longtemps dans ses ruelles terreuses, on ne trouvera point un caillou pour taper fort et se faire entendre. » Désespéré, il se dit faire le compte à sa femme et la répudier. Il se corrigea vite par regret et maudit le diable qui lui jouait des tours et lui indiquait déjà de très jolies créatures, quelques unes mariées, d’autres, jeunes filles. Finalement, Fatma vint ouvrir, dit bonjour et retourna à sa cuisine, sans laisser le temps de réflexion à son mari.

       Mohamed conduisit son âne dans le dépôt de bois dont il alluma un plafonnier électrique dont le voltage était si faible que l’on ne voyait presque rien. Il rangea les bûches dans un coin et s’écorcha un doigt qui saigna aussitôt. Il le suça instinctivement et le sang coagula. Il regagna la cuisine et sermonna fortement sa femme, puis il la saisit par les cheveux et la secoua vigoureusement et dit : « Maintenant, je vais t’apprendre à être prompte pour m’ouvrir la porte. ». Elle eut peur un peu, mais ne trembla pas, ne cria pas. Et dit : « Ne me frappe pas ; je t’ai préparé à manger et l’eau est chauffée pour que tu fasses tes ablutions. » Il la tenait toujours par les cheveux sans exercer de violence pourtant, alors qu’il était très nerveux. Quant à elle, elle restait humblement soumise et sûr d’elle-même. Elle n’essaya même pas de se dégager de l’étreinte de son mari qui dit : « Je vais t’apprendre à savoir qui suis-je. » Fatma restait imperturbable, malgré sa fragilité. Elle connaissait tout de son homme, sa violence, sa modération, ses limites. Aussi, elle n’en fut pas trop émue et dit : « Je sais qui tu es ; tu es  mon lion qui rugit et fait fuir les braves. » Elle fit mouche et, à chaque fois que Mohamed entendait les mêmes propos, il se désarçonnait et jamais il ne put déceler la boutade du compliment. Pour s’authentifier comme tel, il rugit comme d’habitude, prit une amphore qu’il remplit d’eau tiède et regagna le dépôt de bois qui faisait office de salle de toilettes.

Au premier appel du muezzin, Mohamed pénétra dans le ksar, par le grand portail nord qui était déjà ouvert, fait en bois fruste et très robuste, de grande hauteur. Il faisait encore très noir, cependant quelques croyants se rendaient à la mosquée. Certains s’éclairaient de lampe à signal dont la faible luminosité balançait au gré des mouvements de la main et scintillait, d’autres scrutaient la pénombre et marchaient carrément contre le mur et leurs ombres se confondaient au néant. Leurs pas étaient silencieux, presque feutrés, les pantoufles ne crissant pas. Des enfants, qui allaient à l’école coranique, se mouvaient aussi, indistincts et sans peur, car la sécurité absolue régnait. Les ruelles étaient étroites et tortueuses, sans ballast, montantes ou descendantes légèrement. La cité semblait encore endormie et ne donnait presque pas signe de vie à l’extérieur. Ses cuisines activaient pourtant et préparaient très tôt le petit déjeuner pour les laborieux habitants.

       Juste au grand portail, se déroulaient deux voies opposées, limitées de part et d’autre de maisons. Mohamed emprunta celle de droite et laissa à sa gauche une impasse, élevée de façon abrupte et très courte. Il ne fit pas plus de vingt mètres et arriva chez lui. Il frappa à la porte qui , bien épaisse, ne résonnait pas. Il cogna plus fort avec sa canne, aucune voix ne répondait de l’intérieur. Alors, il commença à maugréer : « Mon dieu, le beau ! Personne ne vient m’ouvrir ? La fille de mécréants est sourde ; pourquoi j’ai épousé cette femme, moi ? Je lui donnerai une ou deux baffes pour lui apprendre à me laisser poiroter par ce sale temps ; il fait un froid de canard, par dieu, c’est vrai. Pourtant, elle sait que c’est mon heure d’arrivée, au premier appel du muezzin. » Au repos, il gelait et pour se réchauffer, il  remua les pieds, ôta  ses gants et se frotta les mains. Alors, il tapa de toutes ses forces avec son poing ; personne ne répondait à ses coups, violents pourtant, qu’amortissait l’épaisseur du bois. Il bougonna encore  et dit avec dépit : « On cherchera longtemps dans ses ruelles terreuses, on ne trouvera point un caillou pour taper fort et se faire entendre. » Désespéré, il se dit faire le compte à sa femme et la répudier. Il se corrigea vite par regret et maudit le diable qui lui jouait des tours et lui indiquait déjà de très jolies créatures, quelques unes mariées, d’autres, jeunes filles. Finalement, Fatma vint ouvrir, dit bonjour et retourna à sa cuisine, sans laisser le temps de réflexion à son mari.

       Mohamed conduisit son âne dans le dépôt de bois dont il alluma un plafonnier électrique dont le voltage était si faible que l’on ne voyait presque rien. Il rangea les bûches dans un coin et s’écorcha un doigt qui saigna aussitôt. Il le suça instinctivement et le sang coagula. Il regagna la cuisine et sermonna fortement sa femme, puis il la saisit par les cheveux et la secoua vigoureusement et dit : « Maintenant, je vais t’apprendre à être prompte pour m’ouvrir la porte. ». Elle eut peur un peu, mais ne trembla pas, ne cria pas. Et dit : « Ne me frappe pas ; je t’ai préparé à manger et l’eau est chauffée pour que tu fasses tes ablutions. » Il la tenait toujours par les cheveux sans exercer de violence pourtant, alors qu’il était très nerveux. Quant à elle, elle restait humblement soumise et sûr d’elle-même. Elle n’essaya même pas de se dégager de l’étreinte de son mari qui dit : « Je vais t’apprendre à savoir qui suis-je. » Fatma restait imperturbable, malgré sa fragilité. Elle connaissait tout de son homme, sa violence, sa modération, ses limites. Aussi, elle n’en fut pas trop émue et dit : « Je sais qui tu es ; tu es  mon lion qui rugit et fait fuir les braves. » Elle fit mouche et, à chaque fois que Mohamed entendait les mêmes propos, il se désarçonnait et jamais il ne put déceler la boutade du compliment. Pour s’authentifier comme tel, il rugit comme d’habitude, prit une amphore qu’il remplit d’eau tiède et regagna le dépôt de bois qui faisait office de salle de toilettes.

Au premier appel du muezzin, Mohamed pénétra dans le ksar, par le grand portail nord qui était déjà ouvert, fait en bois fruste et très robuste, de grande hauteur. Il faisait encore très noir, cependant quelques croyants se rendaient à la mosquée. Certains s’éclairaient de lampe à signal dont la faible luminosité balançait au gré des mouvements de la main et scintillait, d’autres scrutaient la pénombre et marchaient carrément contre le mur et leurs ombres se confondaient au néant. Leurs pas étaient silencieux, presque feutrés, les pantoufles ne crissant pas. Des enfants, qui allaient à l’école coranique, se mouvaient aussi, indistincts et sans peur, car la sécurité absolue régnait. Les ruelles étaient étroites et tortueuses, sans ballast, montantes ou descendantes légèrement. La cité semblait encore endormie et ne donnait presque pas signe de vie à l’extérieur. Ses cuisines activaient pourtant et préparaient très tôt le petit déjeuner pour les laborieux habitants.

       Juste au grand portail, se déroulaient deux voies opposées, limitées de part et d’autre de maisons. Mohamed emprunta celle de droite et laissa à sa gauche une impasse, élevée de façon abrupte et très courte. Il ne fit pas plus de vingt mètres et arriva chez lui. Il frappa à la porte qui , bien épaisse, ne résonnait pas. Il cogna plus fort avec sa canne, aucune voix ne répondait de l’intérieur. Alors, il commença à maugréer : « Mon dieu, le beau ! Personne ne vient m’ouvrir ? La fille de mécréants est sourde ; pourquoi j’ai épousé cette femme, moi ? Je lui donnerai une ou deux baffes pour lui apprendre à me laisser poiroter par ce sale temps ; il fait un froid de canard, par dieu, c’est vrai. Pourtant, elle sait que c’est mon heure d’arrivée, au premier appel du muezzin. » Au repos, il gelait et pour se réchauffer, il  remua les pieds, ôta  ses gants et se frotta les mains. Alors, il tapa de toutes ses forces avec son poing ; personne ne répondait à ses coups, violents pourtant, qu’amortissait l’épaisseur du bois. Il bougonna encore  et dit avec dépit : « On cherchera longtemps dans ses ruelles terreuses, on ne trouvera point un caillou pour taper fort et se faire entendre. » Désespéré, il se dit faire le compte à sa femme et la répudier. Il se corrigea vite par regret et maudit le diable qui lui jouait des tours et lui indiquait déjà de très jolies créatures, quelques unes mariées, d’autres, jeunes filles. Finalement, Fatma vint ouvrir, dit bonjour et retourna à sa cuisine, sans laisser le temps de réflexion à son mari.

       Mohamed conduisit son âne dans le dépôt de bois dont il alluma un plafonnier électrique dont le voltage était si faible que l’on ne voyait presque rien. Il rangea les bûches dans un coin et s’écorcha un doigt qui saigna aussitôt. Il le suça instinctivement et le sang coagula. Il regagna la cuisine et sermonna fortement sa femme, puis il la saisit par les cheveux et la secoua vigoureusement et dit : « Maintenant, je vais t’apprendre à être prompte pour m’ouvrir la porte. ». Elle eut peur un peu, mais ne trembla pas, ne cria pas. Et dit : « Ne me frappe pas ; je t’ai préparé à manger et l’eau est chauffée pour que tu fasses tes ablutions. » Il la tenait toujours par les cheveux sans exercer de violence pourtant, alors qu’il était très nerveux. Quant à elle, elle restait humblement soumise et sûr d’elle-même. Elle n’essaya même pas de se dégager de l’étreinte de son mari qui dit : « Je vais t’apprendre à savoir qui suis-je. » Fatma restait imperturbable, malgré sa fragilité. Elle connaissait tout de son homme, sa violence, sa modération, ses limites. Aussi, elle n’en fut pas trop émue et dit : « Je sais qui tu es ; tu es  mon lion qui rugit et fait fuir les braves. » Elle fit mouche et, à chaque fois que Mohamed entendait les mêmes propos, il se désarçonnait et jamais il ne put déceler la boutade du compliment. Pour s’authentifier comme tel, il rugit comme d’habitude, prit une amphore qu’il remplit d’eau tiède et regagna le dépôt de bois qui faisait office de salle de toilettes.

Au premier appel du muezzin, Mohamed pénétra dans le ksar, par le grand portail nord qui était déjà ouvert, fait en bois fruste et très robuste, de grande hauteur. Il faisait encore très noir, cependant quelques croyants se rendaient à la mosquée. Certains s’éclairaient de lampe à signal dont la faible luminosité balançait au gré des mouvements de la main et scintillait, d’autres scrutaient la pénombre et marchaient carrément contre le mur et leurs ombres se confondaient au néant. Leurs pas étaient silencieux, presque feutrés, les pantoufles ne crissant pas. Des enfants, qui allaient à l’école coranique, se mouvaient aussi, indistincts et sans peur, car la sécurité absolue régnait. Les ruelles étaient étroites et tortueuses, sans ballast, montantes ou descendantes légèrement. La cité semblait encore endormie et ne donnait presque pas signe de vie à l’extérieur. Ses cuisines activaient pourtant et préparaient très tôt le petit déjeuner pour les laborieux habitants.

       Juste au grand portail, se déroulaient deux voies opposées, limitées de part et d’autre de maisons. Mohamed emprunta celle de droite et laissa à sa gauche une impasse, élevée de façon abrupte et très courte. Il ne fit pas plus de vingt mètres et arriva chez lui. Il frappa à la porte qui , bien épaisse, ne résonnait pas. Il cogna plus fort avec sa canne, aucune voix ne répondait de l’intérieur. Alors, il commença à maugréer : « Mon dieu, le beau ! Personne ne vient m’ouvrir ? La fille de mécréants est sourde ; pourquoi j’ai épousé cette femme, moi ? Je lui donnerai une ou deux baffes pour lui apprendre à me laisser poiroter par ce sale temps ; il fait un froid de canard, par dieu, c’est vrai. Pourtant, elle sait que c’est mon heure d’arrivée, au premier appel du muezzin. » Au repos, il gelait et pour se réchauffer, il  remua les pieds, ôta  ses gants et se frotta les mains. Alors, il tapa de toutes ses forces avec son poing ; personne ne répondait à ses coups, violents pourtant, qu’amortissait l’épaisseur du bois. Il bougonna encore  et dit avec dépit : « On cherchera longtemps dans ses ruelles terreuses, on ne trouvera point un caillou pour taper fort et se faire entendre. » Désespéré, il se dit faire le compte à sa femme et la répudier. Il se corrigea vite par regret et maudit le diable qui lui jouait des tours et lui indiquait déjà de très jolies créatures, quelques unes mariées, d’autres, jeunes filles. Finalement, Fatma vint ouvrir, dit bonjour et retourna à sa cuisine, sans laisser le temps de réflexion à son mari.

       Mohamed conduisit son âne dans le dépôt de bois dont il alluma un plafonnier électrique dont le voltage était si faible que l’on ne voyait presque rien. Il rangea les bûches dans un coin et s’écorcha un doigt qui saigna aussitôt. Il le suça instinctivement et le sang coagula. Il regagna la cuisine et sermonna fortement sa femme, puis il la saisit par les cheveux et la secoua vigoureusement et dit : « Maintenant, je vais t’apprendre à être prompte pour m’ouvrir la porte. ». Elle eut peur un peu, mais ne trembla pas, ne cria pas. Et dit : « Ne me frappe pas ; je t’ai préparé à manger et l’eau est chauffée pour que tu fasses tes ablutions. » Il la tenait toujours par les cheveux sans exercer de violence pourtant, alors qu’il était très nerveux. Quant à elle, elle restait humblement soumise et sûr d’elle-même. Elle n’essaya même pas de se dégager de l’étreinte de son mari qui dit : « Je vais t’apprendre à savoir qui suis-je. » Fatma restait imperturbable, malgré sa fragilité. Elle connaissait tout de son homme, sa violence, sa modération, ses limites. Aussi, elle n’en fut pas trop émue et dit : « Je sais qui tu es ; tu es  mon lion qui rugit et fait fuir les braves. » Elle fit mouche et, à chaque fois que Mohamed entendait les mêmes propos, il se désarçonnait et jamais il ne put déceler la boutade du compliment. Pour s’authentifier comme tel, il rugit comme d’habitude, prit une amphore qu’il remplit d’eau tiède et regagna le dépôt de bois qui faisait office de salle de toilettes.

extr hé hé c'est moi qui l'ai tué

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