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l'action armée, extr le procès des insurgés de margueritte,; ahmed bencherif

  1. L’action armée

Toute contestation violente nécessite au préalable un minimum de planification et une organisation pour atteindre l’objectif qu’elle a tracé au départ, ainsi que les moyens. Il faut également une maturité aux révoltés, une endurance à toute épreuve, le sacrifice jusqu’au bout des peines, un tempérament aguerri et une certaine expérience de la vie pour évaluer telle ou telle autre question rencontrée sur le terrain, afin d’éviter les débordements qui se produisent pendant ces opérations militaires.

Les préparatifs.

Une trentaine d’individus avaient tenu une réunion le 25 avril 1901, au mausolée de sidi Bouzar, sous la double direction de Yakoub et de Taalibi. Ils décident de mener une action armée contre le village de Margueritte pour le lendemain vendredi. Quels étaient les débats qui avaient présidé à cette décision gravissime ? La chronique ne rapporte aucune information sur le sujet. Est-ce qu’eux-mêmes avaient gardé le secret sous le serment ? Quoiqu’il en soit, ils scellèrent le pacte entre eux. On ne fait pas la guerre, sans les armes. Les futurs insurgés n’avaient pas évoqué cette question dans leurs discussions. Ils en possédaient, ce qui leur avait permis de prendre sur le champ la résolution de déclencher la révolte.

Depuis de nombreuses années, la contrebande des armes à feu était pratiquée : des fusils et des pistolets s’entassaient sous les yeux des caïds qui gardaient le silence, terrorisés par leurs coreligionnaires. Elle était exercée sur de nombreux points des frontières terrestres et même maritimes. Les Anglais l’encourageaient et en faisaient le commerce. Ils étaient l’ennemi classique de la France. Certains activistes d’entre eux vendaient de petites bibles, dans lesquelles étaient joints des feuillets qui appelaient à chasser les Français et accueillir les Anglais. La poudre même se vendait librement dans les marchés forains. C’est dire que les services de police ou de douanes ne pouvaient pas ignorer un tel fait qui portait atteinte à la sureté de l’État français. Le journal « L’Impartial » signe un papier direct et accusateur sur cette question :

« Sur de nombreux points des frontières de terre et de mer, la contrebande des armes de guerre s’exerce librement. Il n’est pas un marché de tribu où la poudre ne se vende presque pas ouvertement. Il n’y a que l’administration qui l’ignore » (12).

Donc, les futurs insurgés ne s’étaient pas confrontés à ce problème sur le moment pour décider des hostilités. Ils devaient passer à l’action avec les moyens dont ils disposaient. Est-ce que les trente hommes pouvaient suffire à réaliser une révolte d’envergure ou tout au moins, inscrite un peu dans le temps ? Rien n’indiquait qu’ils pouvaient être ralliés par d’autres individus au jour indiqué.

La maison forestière

Le vendredi matin 26 avril, Yakoub et son lieutenant Taalibi quittent le campement du marabout Hadj Aicha. Cependant, ils avaient gardé le silence sur leur entrevue avec le marabout de Meliana. Il est certain que le marabout n’avait pas béni leur projet. En marchant dans la forêt, ils sont rejoints par d’autres hommes et parviennent vers le coup de huit heures du matin à la maison forestière dont ils font le siège. Ils avaient entendu parler le caïd qu’ils réclamèrent vigoureusement. Le garde champêtre sort, le fusil à la main. Il était loin de se douter que les assaillants étaient armés. Il tire un coup de feu sans s’en rendre compte probablement. Un rebelle est blessé. La riposte est immédiate par l’un de ses compagnons, qui tue l’agent forestier. Le caïd, qui avait profité de l’accident meurtrier, prit la fuite.

Cependant l’essayiste Christian Pheline nous surprend dans son ouvrage : l’aube d’une révolution Margueritte Algérie 26 avril 1901. Il nous donne une version contestable sur la mort du garde champêtre Labsède :

« Un siège s’organise. Labsède, un garde champêtre de passage, tente une sortie, le fusil à la main. Est-il le premier à tirer ? Entrainé dans la cour, il est sommé de prononcer la foi sacramentelle et de réciter la formule d’adhésion à l’islam : « Il n’est de Dieu que Dieu et Mohamed est son prophète. S’y refusant, il est matraqué puis achevé d’une balle. La maison est fouillée, on s’empare du caïd qui plus tard réussit à s’échapper » (13).

  1. L’action armée

Toute contestation violente nécessite au préalable un minimum de planification et une organisation pour atteindre l’objectif qu’elle a tracé au départ, ainsi que les moyens. Il faut également une maturité aux révoltés, une endurance à toute épreuve, le sacrifice jusqu’au bout des peines, un tempérament aguerri et une certaine expérience de la vie pour évaluer telle ou telle autre question rencontrée sur le terrain, afin d’éviter les débordements qui se produisent pendant ces opérations militaires.

Les préparatifs.

Une trentaine d’individus avaient tenu une réunion le 25 avril 1901, au mausolée de sidi Bouzar, sous la double direction de Yakoub et de Taalibi. Ils décident de mener une action armée contre le village de Margueritte pour le lendemain vendredi. Quels étaient les débats qui avaient présidé à cette décision gravissime ? La chronique ne rapporte aucune information sur le sujet. Est-ce qu’eux-mêmes avaient gardé le secret sous le serment ? Quoiqu’il en soit, ils scellèrent le pacte entre eux. On ne fait pas la guerre, sans les armes. Les futurs insurgés n’avaient pas évoqué cette question dans leurs discussions. Ils en possédaient, ce qui leur avait permis de prendre sur le champ la résolution de déclencher la révolte.

Depuis de nombreuses années, la contrebande des armes à feu était pratiquée : des fusils et des pistolets s’entassaient sous les yeux des caïds qui gardaient le silence, terrorisés par leurs coreligionnaires. Elle était exercée sur de nombreux points des frontières terrestres et même maritimes. Les Anglais l’encourageaient et en faisaient le commerce. Ils étaient l’ennemi classique de la France. Certains activistes d’entre eux vendaient de petites bibles, dans lesquelles étaient joints des feuillets qui appelaient à chasser les Français et accueillir les Anglais. La poudre même se vendait librement dans les marchés forains. C’est dire que les services de police ou de douanes ne pouvaient pas ignorer un tel fait qui portait atteinte à la sureté de l’État français. Le journal « L’Impartial » signe un papier direct et accusateur sur cette question :

« Sur de nombreux points des frontières de terre et de mer, la contrebande des armes de guerre s’exerce librement. Il n’est pas un marché de tribu où la poudre ne se vende presque pas ouvertement. Il n’y a que l’administration qui l’ignore » (12).

Donc, les futurs insurgés ne s’étaient pas confrontés à ce problème sur le moment pour décider des hostilités. Ils devaient passer à l’action avec les moyens dont ils disposaient. Est-ce que les trente hommes pouvaient suffire à réaliser une révolte d’envergure ou tout au moins, inscrite un peu dans le temps ? Rien n’indiquait qu’ils pouvaient être ralliés par d’autres individus au jour indiqué.

La maison forestière

Le vendredi matin 26 avril, Yakoub et son lieutenant Taalibi quittent le campement du marabout Hadj Aicha. Cependant, ils avaient gardé le silence sur leur entrevue avec le marabout de Meliana. Il est certain que le marabout n’avait pas béni leur projet. En marchant dans la forêt, ils sont rejoints par d’autres hommes et parviennent vers le coup de huit heures du matin à la maison forestière dont ils font le siège. Ils avaient entendu parler le caïd qu’ils réclamèrent vigoureusement. Le garde champêtre sort, le fusil à la main. Il était loin de se douter que les assaillants étaient armés. Il tire un coup de feu sans s’en rendre compte probablement. Un rebelle est blessé. La riposte est immédiate par l’un de ses compagnons, qui tue l’agent forestier. Le caïd, qui avait profité de l’accident meurtrier, prit la fuite.

Cependant l’essayiste Christian Pheline nous surprend dans son ouvrage : l’aube d’une révolution Margueritte Algérie 26 avril 1901. Il nous donne une version contestable sur la mort du garde champêtre Labsède :

« Un siège s’organise. Labsède, un garde champêtre de passage, tente une sortie, le fusil à la main. Est-il le premier à tirer ? Entrainé dans la cour, il est sommé de prononcer la foi sacramentelle et de réciter la formule d’adhésion à l’islam : « Il n’est de Dieu que Dieu et Mohamed est son prophète. S’y refusant, il est matraqué puis achevé d’une balle. La maison est fouillée, on s’empare du caïd qui plus tard réussit à s’échapper » (13).

  1. L’action armée

Toute contestation violente nécessite au préalable un minimum de planification et une organisation pour atteindre l’objectif qu’elle a tracé au départ, ainsi que les moyens. Il faut également une maturité aux révoltés, une endurance à toute épreuve, le sacrifice jusqu’au bout des peines, un tempérament aguerri et une certaine expérience de la vie pour évaluer telle ou telle autre question rencontrée sur le terrain, afin d’éviter les débordements qui se produisent pendant ces opérations militaires.

Les préparatifs.

Une trentaine d’individus avaient tenu une réunion le 25 avril 1901, au mausolée de sidi Bouzar, sous la double direction de Yakoub et de Taalibi. Ils décident de mener une action armée contre le village de Margueritte pour le lendemain vendredi. Quels étaient les débats qui avaient présidé à cette décision gravissime ? La chronique ne rapporte aucune information sur le sujet. Est-ce qu’eux-mêmes avaient gardé le secret sous le serment ? Quoiqu’il en soit, ils scellèrent le pacte entre eux. On ne fait pas la guerre, sans les armes. Les futurs insurgés n’avaient pas évoqué cette question dans leurs discussions. Ils en possédaient, ce qui leur avait permis de prendre sur le champ la résolution de déclencher la révolte.

Depuis de nombreuses années, la contrebande des armes à feu était pratiquée : des fusils et des pistolets s’entassaient sous les yeux des caïds qui gardaient le silence, terrorisés par leurs coreligionnaires. Elle était exercée sur de nombreux points des frontières terrestres et même maritimes. Les Anglais l’encourageaient et en faisaient le commerce. Ils étaient l’ennemi classique de la France. Certains activistes d’entre eux vendaient de petites bibles, dans lesquelles étaient joints des feuillets qui appelaient à chasser les Français et accueillir les Anglais. La poudre même se vendait librement dans les marchés forains. C’est dire que les services de police ou de douanes ne pouvaient pas ignorer un tel fait qui portait atteinte à la sureté de l’État français. Le journal « L’Impartial » signe un papier direct et accusateur sur cette question :

« Sur de nombreux points des frontières de terre et de mer, la contrebande des armes de guerre s’exerce librement. Il n’est pas un marché de tribu où la poudre ne se vende presque pas ouvertement. Il n’y a que l’administration qui l’ignore » (12).

Donc, les futurs insurgés ne s’étaient pas confrontés à ce problème sur le moment pour décider des hostilités. Ils devaient passer à l’action avec les moyens dont ils disposaient. Est-ce que les trente hommes pouvaient suffire à réaliser une révolte d’envergure ou tout au moins, inscrite un peu dans le temps ? Rien n’indiquait qu’ils pouvaient être ralliés par d’autres individus au jour indiqué.

La maison forestière

Le vendredi matin 26 avril, Yakoub et son lieutenant Taalibi quittent le campement du marabout Hadj Aicha. Cependant, ils avaient gardé le silence sur leur entrevue avec le marabout de Meliana. Il est certain que le marabout n’avait pas béni leur projet. En marchant dans la forêt, ils sont rejoints par d’autres hommes et parviennent vers le coup de huit heures du matin à la maison forestière dont ils font le siège. Ils avaient entendu parler le caïd qu’ils réclamèrent vigoureusement. Le garde champêtre sort, le fusil à la main. Il était loin de se douter que les assaillants étaient armés. Il tire un coup de feu sans s’en rendre compte probablement. Un rebelle est blessé. La riposte est immédiate par l’un de ses compagnons, qui tue l’agent forestier. Le caïd, qui avait profité de l’accident meurtrier, prit la fuite.

Cependant l’essayiste Christian Pheline nous surprend dans son ouvrage : l’aube d’une révolution Margueritte Algérie 26 avril 1901. Il nous donne une version contestable sur la mort du garde champêtre Labsède :

« Un siège s’organise. Labsède, un garde champêtre de passage, tente une sortie, le fusil à la main. Est-il le premier à tirer ? Entrainé dans la cour, il est sommé de prononcer la foi sacramentelle et de réciter la formule d’adhésion à l’islam : « Il n’est de Dieu que Dieu et Mohamed est son prophète. S’y refusant, il est matraqué puis achevé d’une balle. La maison est fouillée, on s’empare du caïd qui plus tard réussit à s’échapper » (13).

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