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colère, odyssée, ahmed bencherif

                             Colère

    Libérez la fureur de vos cœurs tourmentés !

    L’audace vit en vous jusqu’à la fin des temps.

    Le fusil, le sabre sont votre liberté

    Allumez la poudre ô guerriers d’antan !

    Gronde le tonnerre et s’abat la foudre !

    Ton courroux est plus vif, pourfends ton ennemi

    Laisse-le paniquer, pousse-le à geindre

    La terre fertile, récolte ton semis

    L’heure annoncée par l’oracle pointera

    Seuls de gros nuages cachent notre soleil

    Le messie justicier parmi nous surgira

    Notre moisson sera faite de vermeil

    L’Allemand a vaincu le Roumi à Sedan.

    Son déclin a sonné, sa fin est proche

    Prépare le bûcher, le brasier ardent

    Fête l’évènement, allume les torches. 

       

    Fellah, petit agent ! Ecoutez votre cœur     

    Qui ne cesse de battre, vous dit de vous battre,

    Reste froid aux ordres,  muet à la douleur

    Résiste aux brimades, déjoue les cabales,

    Vous somme de serrer les dents et le ventre,

    Vous fait entendre le son des cymbales,

    Présage la gloire, indique la montre. 

    Colonisé ! Secoue la poussière du sol,

    Va au-delà de tes peurs, le fusil ne tue pas,

    Le destin décrète l’arrêt des jours en bémol

    Sans moindre préavis et sans aucun appât.

    Prends gourdin et la faux, car viendra le fusil. ,

    Sème d’abord la peur, puis tu feras mal,

    Tu donneras la mort avec de vraies balles,

    N’en rougis point, car tu manques de blé et de riz.                                               

    Ecoute le ciel gronder et montrer sa fureur,

    Se couvrir de couches nuageuses noires

    Les unes opaques sans ternes couleurs

    Vrombir de tonnerre du matin jusqu’au soir, 

    Se fendre par les jets de foudre aveuglante

    Qui descend jusqu’au sol et provoque le feu,

    Décharge ses chocs, tue toute vie naissante

    Exposée sur sa voie et dont elle ne veut.

    Mais tous ces éléments déchaînés portent en pli

    Un nouveau semis riche d’organismes vitaux

    Qui greffent la terre bien tombée dans l’oubli,

    Asséchée au tréfonds jusqu’aux petits canaux.

    Fais comme eux et laisse la fureur te gagner,

    Ta voix tonner partout dans les prés et les rues,

    Dans les bourgs et villes, dans les citadelles,

    Les forts et contreforts, les places bien soignées,

    Ta main frapper sans clémence, ni pitié

    Provoquer l’incendie ravageur et embrasant,

    Arrêter l’ennemi, le juger et le châtier   

    Pour ses crimes commis au passé et au présent.

                             Colère

    Libérez la fureur de vos cœurs tourmentés !

    L’audace vit en vous jusqu’à la fin des temps.

    Le fusil, le sabre sont votre liberté

    Allumez la poudre ô guerriers d’antan !

    Gronde le tonnerre et s’abat la foudre !

    Ton courroux est plus vif, pourfends ton ennemi

    Laisse-le paniquer, pousse-le à geindre

    La terre fertile, récolte ton semis

    L’heure annoncée par l’oracle pointera

    Seuls de gros nuages cachent notre soleil

    Le messie justicier parmi nous surgira

    Notre moisson sera faite de vermeil

    L’Allemand a vaincu le Roumi à Sedan.

    Son déclin a sonné, sa fin est proche

    Prépare le bûcher, le brasier ardent

    Fête l’évènement, allume les torches. 

       

    Fellah, petit agent ! Ecoutez votre cœur     

    Qui ne cesse de battre, vous dit de vous battre,

    Reste froid aux ordres,  muet à la douleur

    Résiste aux brimades, déjoue les cabales,

    Vous somme de serrer les dents et le ventre,

    Vous fait entendre le son des cymbales,

    Présage la gloire, indique la montre. 

    Colonisé ! Secoue la poussière du sol,

    Va au-delà de tes peurs, le fusil ne tue pas,

    Le destin décrète l’arrêt des jours en bémol

    Sans moindre préavis et sans aucun appât.

    Prends gourdin et la faux, car viendra le fusil. ,

    Sème d’abord la peur, puis tu feras mal,

    Tu donneras la mort avec de vraies balles,

    N’en rougis point, car tu manques de blé et de riz.                                               

    Ecoute le ciel gronder et montrer sa fureur,

    Se couvrir de couches nuageuses noires

    Les unes opaques sans ternes couleurs

    Vrombir de tonnerre du matin jusqu’au soir, 

    Se fendre par les jets de foudre aveuglante

    Qui descend jusqu’au sol et provoque le feu,

    Décharge ses chocs, tue toute vie naissante

    Exposée sur sa voie et dont elle ne veut.

    Mais tous ces éléments déchaînés portent en pli

    Un nouveau semis riche d’organismes vitaux

    Qui greffent la terre bien tombée dans l’oubli,

    Asséchée au tréfonds jusqu’aux petits canaux.

    Fais comme eux et laisse la fureur te gagner,

    Ta voix tonner partout dans les prés et les rues,

    Dans les bourgs et villes, dans les citadelles,

    Les forts e

                             Colère

    Libérez la fureur de vos cœurs tourmentés !

    L’audace vit en vous jusqu’à la fin des temps.

    Le fusil, le sabre sont votre liberté

    Allumez la poudre ô guerriers d’antan !

    Gronde le tonnerre et s’abat la foudre !

    Ton courroux est plus vif, pourfends ton ennemi

    Laisse-le paniquer, pousse-le à geindre

    La terre fertile, récolte ton semis

    L’heure annoncée par l’oracle pointera

    Seuls de gros nuages cachent notre soleil

    Le messie justicier parmi nous surgira

    Notre moisson sera faite de vermeil

    L’Allemand a vaincu le Roumi à Sedan.

    Son déclin a sonné, sa fin est proche

    Prépare le bûcher, le brasier ardent

    Fête l’évènement, allume les torches. 

       

    Fellah, petit agent ! Ecoutez votre cœur     

    Qui ne cesse de battre, vous dit de vous battre,

    Reste froid aux ordres,  muet à la douleur

    Résiste aux brimades, déjoue les cabales,

    Vous somme de serrer les dents et le ventre,

    Vous fait entendre le son des cymbales,

    Présage la gloire, indique la montre. 

    Colonisé ! Secoue la poussière du sol,

    Va au-delà de tes peurs, le fusil ne tue pas,

    Le destin décrète l’arrêt des jours en bémol

    Sans moindre préavis et sans aucun appât.

    Prends gourdin et la faux, car viendra le fusil. ,

    Sème d’abord la peur, puis tu feras mal,

    Tu donneras la mort avec de vraies balles,

    N’en rougis point, car tu manques de blé et de riz.                                               

    Ecoute le ciel gronder et montrer sa fureur,

    Se couvrir de couches nuageuses noires

    Les unes opaques sans ternes couleurs

    Vrombir de tonnerre du matin jusqu’au soir, 

    Se fendre par les jets de foudre aveuglante

    Qui descend jusqu’au sol et provoque le feu,

    Décharge ses chocs, tue toute vie naissante

    Exposée sur sa voie et dont elle ne veut.

    Mais tous ces éléments déchaînés portent en pli

    Un nouveau semis riche d’organismes vitaux

    Qui greffent la terre bien tombée dans l’oubli,

    Asséchée au tréfonds jusqu’aux petits canaux.

    Fais comme eux et laisse la fureur te gagner,

    Ta voix tonner partout dans les prés et les rues,

    Dans les bourgs et villes, dans les citadelles,

    Les forts et contreforts, les places bien soignées,

    Ta main frapper sans clémence, ni pitié

    Provoquer l’incendie ravageur et embrasant,

    Arrêter l’ennemi, le juger et le châtier   

    Pour ses crimes commis au passé et au présent.

t contreforts, les places bien soignées,

    Ta main frapper sans clémence, ni pitié

    Provoquer l’incendie ravageur et embrasant,

    Arrêter l’ennemi, le juger et le châtier   

    Pour ses crimes commis au passé et au présent.

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